Associated Press: "11 civils brûlés vifs par l'armée birmane"
- Citant des témoins oculaires

Istanbul
AA / Istanbul
L'agence de presse américaine l'Associated Press (AP) a révélé, jeudi, citant des témoins oculaires, que "la junte militaire en Birmanie a fait une descente dans un village de l'ouest du pays, arrêté des civils, les a menottés puis les a brûlés vifs après une attaque contre un convoi militaire".
Des vidéos à l'issue du raid de mardi ont montré les corps carbonisés de 11 victimes, dont certains seraient des adolescents, dans le village de Don Taw, dans la province de Sajing.
La colère a redoublé et s'est propagée en signe de contestation contre ces images diffusées sur les réseaux sociaux. Ces attaques militaires brutales ont pour objectif de réprimer la résistance antigouvernementale après la prise du pouvoir par l'armée en février dernier, selon l'Associated Press.
Concernant les détails de l'incident, l'AP a rapporté, citant un témoin oculaire (qui a requis l'anonymat) qu'"environ 50 soldats ont pris d'assaut le village de Don Taw mardi vers 11 heures, heure locale, et ont procédé à l'arrestation de tous ceux qui ne pouvaient pas s'échapper''.
Le témoin, agriculteur et activiste, a ajouté qu'ils "ont arrêté 11 villageois innocents, les ont menottés puis brûlés".
Dans le même contexte, Human Rights Watch a appelé la communauté internationale à poursuivre les responsables ayant commandité ce crime et à intensifier les efforts pour couper tout financement destiné à l'armée.
"Nos sources affirment qu'il ne s'agissait que de jeunes villageois arrêtés au mauvais endroit au mauvais moment", a déclaré le porte-parole de l'organisation, Manny Maung, dans un communiqué de presse, relayé par l'AP.
Elle a ajouté que "des incidents similaires se produisent régulièrement, sauf que ce dernier a été filmé et médiatisé".
Et la porte-parole de poursuivre: "cet incident est épouvantable et a été commis rien que pour effrayer les gens."
Lors d'une conférence de presse mercredi, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a également exprimé sa profonde préoccupation face aux informations faisant état du "meurtre horrible de 11 personnes".
Dujarric a fermement condamné les violences, affirmant que "des rapports crédibles indiquent que 5 enfants figuraient parmi les personnes tuées".
Le responsable onusien a rappelé aux autorités militaires du Myanmar leurs obligations en vertu du droit international d'assurer la sécurité et la protection des civils, appelant à ce que les responsables de cet "acte odieux" soient poursuivis en justice.
Jusqu'à l'heure, les raisons de ce massacre survenu à l'issue de deux attentats à la bombe contre les forces armées dans la région demeurent inconnues.
* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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