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Arrestation pour la première fois de 7 anti-Balaka à Bangui

La milice chrétienne fustige la France et accuse les autorités centrafricaines de partialité après l'arrestation d'au moins 7 de ses leaders.

17.02.2014 - Mıse À Jour : 17.02.2014
Arrestation pour la première fois de 7 anti-Balaka à Bangui

AA-Bangui –Sylvester Krock - 

 « C’est de l’ingratitude l’option machiavélique des autorités nationales qui ont cru bon de déclarer la guerre aux antibalaka » a affirmé Edourard Ngaïss, le coordinateur général des anti-Balaka (milice chrétienne) , joint au téléphone dmanche par Anadolu,  après la perquisition de son domicile par la mission Sangaris et l’équipe de police constituée de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (MISCA).

« Les anti-balaka ne demandent pourtant pas grand-chose que d’être cantonnés et d’être pris en charge », a ajouté Edourard Ngaïssa à Anadolu.

Les forces de Sangaris et la MISCA ont procédé pour la première fois  à l’arrestation samedi dans le 4è arrondissement de Bangui d’au moins sept personnes appartenant à la milice anti-balaka dont quatre responsables. Parmi ces derniers, fiigrent le lieutenant Yvon Konaté Konaté et le lieutenant Ganagi Hervé.

Toutes les personnes arrêtées, soupconnées de planifier des atrocités contre les musulmans, ont été transférées à la section des recherches et des investigations à Bangui.

Thierry Lébéré alias 12 puissances, un responsable  anti-balaka, a fustigé l’action française. « C’est une fuite de responsabilité pour la France », a-t-il déclaré à Anadolu. Car, dit-il « où sont ils lorsque les Séléka massacraient, où sont-ils lorsque l’armée tchadienne a tué 150 Centrafricains à Boda, à Mbaïki et a brûlé des villages le long de l’itinéraire de l’escorte des ressortissants tchadiens en allant vers le Tchad, distribuant des armes aux civiles musulmans ? »

« Que ce soit d’un côté ou de l’autre, tous ceux qui ont commis de crimes sont dans la trajectoire de la justice, et la justice fera son travail », a affirmé la ministre de la justice, Isabelle Gaudeuille.

La ministre s’est vue obligée de s’adresser à la presse pour réfuter les allégations de partialité qui se meuvent dans l’opinion publique au sujet de l’arrestation de ces responsables antibalaka.  

La population banguissoise de son côté est sous le choc. Bertin Féïzane accuse la Présidente Catherine Samba Panza de ne pas être la femme de la situation. La tension devient de plus en plus perceptible au sein de la population qui exige la libération pure et simple des responsables antibalaka arrêtés.

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