Politique

Arrestation du ministre des Affaires étrangères de l'ex-président burkinabé Compaoré

Son arrestation est en rapport avec le coup d'Etat du 17 septembre.

Nadia Al Chahed  | 29.09.2015 - Mıse À Jour : 29.09.2015
Arrestation du ministre des Affaires étrangères de l'ex-président burkinabé Compaoré  

AA/Ouagadougou/ Lougri Dimtalba

L'ex-ministre des Affaires étrangères du président burkinabé déchu, Blaise Compaoré, a été arrêté mardi à Ouagadougou, a rapporté une source sécuritaire à Anadolu, indiquant que les motifs de cette arrestation est  "en rapport avec le putsch mené le 17 septembre contre le gouvernement de transition".

Le gouvernement de transition a accusé, lundi, Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Compaoré d'être derrière les putschistes réfractaires qui ont refusé de poursuivre le processus de désarmement comme convenu avec les forces loyalistes.

"Cette résistance s’organise actuellement autour d’une poignée d’éléments putschistes, instrumentalisés par le général (Gilbert) Diendéré (leader du coup d'Etat), appuyé désormais par le général Djibril Bassolé", pouvait-on lire dans une déclaration du gouvernement centrafricain publiée lundi.

Bassolé figure, en outre, parmi les 14 personnes dont les avoirs ont été gelés samedi par la justice, celle-ci ayant décidé, vendredi, la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du dernier putsch et créé une commission d’enquête sur les événements. 

La candidature de Djibril Bassolé à la présidentielle -prévue le 11 octobre- a été rejetée au début du mois de septembre par le Conseil constitutionnel du Burkina Faso. 

Un rejet basé sur une loi électorale votée en avril et stipulant l'inéligibilité de ceux qui ont soutenu un "changement inconstitutionnel" (en référence aux pro-Compaoré qui avaient soutenu le projet de révision de la constitution qui aurait permis à Compaoré de se maintenir au pouvoir), parmi lesquels Bassolé.

le RSP, réputé fidèle à l'ancien président Blaise Compaoré, a orchestré le 17 septembre un coup d'Etat contre le gouvernement de transition en avançant entre autres revendication des élections inclusives desquelles ne seront pas exclues les figures de l'ancien régime de Blaise Compaoré' déchu en octobre 2014.

Le Putsch a finalement été avorté et le président de la transition Michel kafando a repris ses fonctions dès le mercredi 23 septembre mais les  putschistes refusent encore à déposer les armes accusant les loyalistes de "ne pas avoir respecté leurs engagements", selon l'accord signé le 22 du même mois, notamment, pour ce qui est de la protcetion des membres du RSP et de leurs familles.

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