Allemagne/Composition du gouvernement: La Coalition "Jamaïque" échoue à parvenir à un accord
Les négociations sont reportées pour plus tard, vendredi

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AA/Berlin/Houssem Sadek
Les partis de l'Alliance baptisée «Jamaïque» ont échoué, vendredi, à parvenir à un accord dans les négociations portant sur la formation de la nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne, et ont annoncé le report des discussions pour plus tard dans la journée.
L’Union chrétienne-démocrate (CDU, centre droit), dirigée par la chancelière allemande Angela Merkel, les Verts (gauche) et le Parti Libéral-démocrate (FDP, centre droit) ont échoué, après des négociations qui se sont poursuivis de jeudi après-midi jusqu’à vendredi matin, à parvenir à un accord sur la nouvelle coalition au pouvoir «Jamaïque».
Cette coalition porte le nom de «Jamaïque» en raison des couleurs des trois partis qui la composent, ressemblant à celles du drapeau de la Jamaïque, soit le vert, le jaune et le noir.
Des différends de fond ont eu lieu entre les trois partis autour des dossiers de la migration, du climat et de la politique budgétaire, ce qui a entravé la conclusion d’un accord, dans le dernier cycle des négociations, qui s’étaient étendues jusqu’à vendredi matin.
Cette réunion aurait clôturé les négociations, lancées le 18 octobre dernier, mais, l’échec d’aboutir à un accord sur la formation de la coalition, a conduit au report des discussions, pour plus tard dans la journée.
Citant des sources non-déteribée spécifiées, l’agence de presse allemande DPA a rapporté que les trois partis avaient reporté les négociations pour une réunion qui serait tenue plus tard, vendredi.
Le journal Die Welt a, d’une autre part, cité le président du bloc parlementaire de l’Union chrétienne-démocrate, Volker Kauder, qui a indiqué que les négociations préliminaires « se poursuivent et peuvent se prolonger jusqu’à la fin du weekend », ajoutant qu’ils essayeraient d’aboutir à une solution.
Pour sa part, Peter Altmaier, le chef de Chancellerie fédérale et membre de l’Union chrétienne-démocrate, a souligné que « je crois que nous pouvons parvenir à un accord, seulement si nous le voulons réellement. Les négociations sont vraiment difficiles ».
D’un autre côté, Wolfgang Kubicki, vice-président du parti Libéral-démocrate, regrette qu’après trois semaines de négociations « nous n’avons pas réalisé de progrès », soulignant l’absence de confiance entre les parties participant à ces négociations.
Il a poursuivi, dans une déclaration à la chaîne de télévision publique «ARD», vendredi matin, que «chaque partie maintient sa position et il est probable que les discussions se poursuivent jusqu’à la fin du weekend».
Kubicki a ajouté que «les positions des partis concernés par les négociations restent éloignées aux sujets de la migration, des changements climatiques, des politiques budgétaires et de la sécurité intérieure et il faut aboutir à un accord dans un laps de temps réduit».
Dans le même contexte, la présidente du bloc parlementaire du parti Social-démocrate (SPD, centre gauche), Andrea Nahles, a assuré que «la lenteur des négociations de ‘Jamaïque’ ne changera pas la position de son parti, qui tient à diriger l’opposition, durant la période à venir, et à ne faire partie d’aucune coalition gouvernementale».
Nahles, leader du deuxième principal parti allemand, a relevé, dans une déclaration médiatique vendredi, que les partis de la coalition «Jamaïque» ne parviendraient pas à un accord.
Au cas où les négociations des partis de la «Jamaïque» pour la formation d’une coalition au pouvoir échouent et que les sociaux-démocrates tiennent à leurs positions, il serait probable de tenir des élections anticipées.