Ali Abdallah Saleh propose d’ouvrir des bases militaires yéménites à la Russie
- "Nous mettrons en œuvre équipements, conventions et traités afin d’ouvrir nos bases, dans nos aéroports et nos ports à la Fédération de Russie", "le parent le plus proche de nous» a déclaré l’ancien président du Yémen, allié des Houthis.

Ankara
AA/Sanaa/ Zakaria al-Kamali
L'ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh a proposé de permettre à la Russie d'utiliser les bases militaires de son pays en vue de lutter contre le «terrorisme».
Dans une interview accordée dimanche, à la chaîne de télévision Russie-24, Saleh n’a pas hésité à proposer de «tendre la main» à la Russie, «le parent le plus proche de nous», a-t-il dit rappelant : «Nous avons des accords avec la Fédération de Russie du temps de l'Union soviétique ... nous sommes prêts à activer ces traités et accords qui étaient entre nous et l'Union soviétique.»
«Nous sommes d'accord sur un principe, qui est la lutte contre le terrorisme ... Nous mettrons en œuvre tous les équipements, les conventions et traités afin d’ouvrir nos bases, dans nos aéroports et nos ports à la Fédération de Russie», a-t-il dit.
Saleh est un proche allié du groupe chiite Houthis, qui a pris le contrôle de la capitale Sanaa et d'autres provinces yéménites à la fin de 2014 et a forcé le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir en Arabie Saoudite
En mars de l'année dernière, l'Arabie Saoudite et ses alliés arabes ont lancé une campagne militaire massive dans le pays visant à récupérer les régions occupées par les Houthis et à permettre au gouvernement de Hadi de reprendre le contrôle des institutions de l’Etat.
Saleh n’a aucun poste officiel au Yémen, mais les responsables de son parti, le Congrès général du peuple, sont membres d'un conseil national qui fonctionne avec les Houthis au Yémen déchiré par la guerre, entre ces deux parties et celle du gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi, basé en Arabie Saoudite.
En 2015, la Russie s'est abstenue de voter une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant un embargo sur les armes pour le groupe Houthis.