Algérie : Le principal parti d’obédience islamique appelle à rejeter une "constitution qui sert les laïcs"

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AA / Alger
Le « Mouvement pour la Société de la Paix » (MSP), principal parti d’obédience islamique en Algérie, a appelé à rejeter le projet de Constitution et à voter contre au référendum populaire, considérant ce texte comme « servant le courant laïc » dans le pays.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse animée lundi par le chef du parti, Abderrazek Moqri, au sujet de l’annonce de la position de cette formation politique de l’amendement constitutionnel qui sera soumis à un referendum populaire au début du mois de novembre prochain.
« Allez par millions aux urnes et votez non à ces violations qui touchent votre identité et démontrez que la majorité populaire peut venir à bout des groupes de pression », a lancé Moqri aux Algériens.
Il a ajouté que le « Non est pour rejeter cette orientation, cette constitution et ce courant laïc dominant… et boycotter le référendum intervient pour faciliter le passage de cette Constitution et il existe un courant dans ce pays qui montre qu’il est favorable au boycott mais ces idées sont mentionnées dans cette constitution qu’il souhaite approuver », dans une référence au courant laïc.
Et Moqri de poursuivre : « Le texte comprend des paragraphes empoisonnés qui menacent l’identité tel que l’article 65 qui fait du système éducatif neutre et sans identité et cela est inacceptable ».
Composé d’un préambule et de sept chapitres, le projet d’amendement de la Constitution comprend essentiellement l’interdiction de se porter candidat à la Présidence plus de deux mandats qu’ils soient successifs ou séparés.
Il prévoit également la nomination du Chef du gouvernement parmi la majorité parlementaire et l’autorisation de la participation de l’armée à des opérations en dehors des frontières après approbation des deux tiers des députés.
Le président algérien Abdelmedjid Tebboune considère l’amendement de la Constitution comme étant la pierre angulaire d’une série de réformes radicales dont il a fait la promesse avant son accès à la magistrature le 19 décembre dernier.
Des forces de l’Opposition mettent en doute pour leur part les promesses faites par le régime et estiment que les réformes annoncées ne sont que de slogans creux et une tentative de redorer son blason sans pour autant procéder à une véritable transition démocratique.
*Traduit de l'arabe par Hatem Kattou
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