AA/Le Caire/Hagar Dassouk

Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi a déclaré mardi qu’il « accepterait l’existence d’un groupe qui ne serait pas d’accord avec le courant majoritaire à condition qu’il s’engage à ne pas porter préjudice au pays, faisant ainsi allusion de manière implicite à la confrérie des Frères Musulmans.

Les autorités égyptiennes accusent les Frères Musulmans d’être derrière les actes de violence durant les manifestations et les marches de protestation et ce, depuis l’éviction de l’ex-président Mohamed Morsi en juillet 2003, porté au pouvoir par confrérie.  

« J’accepterais qu'un groupe qui ne serait pas d’accord avec nous  vive parmi nous à condition de ne pas nous nuire ni porter préjudice au pays. Je jure par Dieu (à trois reprises) que nous ne laisserons personne détruire ce pays. Je le répète encore : Par Dieu nous ne permettrons à personne de détruire l’Egypte » a tonné al-Sissi, précisant encore à l'adresse de "ceux qui ne sont pas d'accord avec lui" sans les nommer :   « Crois en ce tu veux, mais prends garde de ne pas détruire l’Etat par tes convictions…Nous ne le permettrons pas…et ce ne sont pas des vaines paroles »  

Le président égyptien s'exprimait lors de l’allocution qu’il prononcée à Ismaïlia dans le nord-est du pays à l’occasion de l’annonce par son gouvernement du projet d’un nouveau canal qui sera long de 72Km et creusé parallèlement au Canal de Suez.