AA/Abidjan/Fulbert Yao
Le procès de 83 proches de l’ex-chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, dont son épouse Simone Gbagbo, inculpée pour "génocide" lors de la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait plus 3 000 morts en cinq mois, débutera le 22 octobre devant la cour d'assises d'Abidjan, a déclaré mardi à Anadolu, Hervé Gouaméné, l'un de ses avocats.
Le procès concerne deux catégories de personnes, a expliqué l'avocat. La première catégorie englobe 43 personnes qui bénéficient depuis peu d’une liberté provisoire tandis que la seconde catégorie concerne 40 proches de Gbagbo actuellement en détention, a-t-il précisé.
Parmi les concernés qui bénéficient de la liberté provisoire figurent le président actuel du front populaire ivoirien (FPI-opposition), Pascal Affi Nguessan, le dernier Premier ministre de Gbagbo, Gilbert Marie Aké N'Gbo et le fils de l'ex chef d'Etat, Michel Gbagbo.
Arrêtée le 11 avril 2011 pendant la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts, au même moment que son époux, Simone Gbagbo est détenue depuis lors dans une résidence surveillée à Odienné (nord).
Accusée de crimes contre l'humanité, l'ancienne première Dame est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, mais la justice ivoirienne refuse qu'elle soit jugée par la Cour pénale internationale à La Haye.
En Côte d’Ivoire, 384 prisonniers ayant pris part à la crise postélectorale de 2010-2011 sont incarcérés dans les prisons, selon le gouvernement ivoirien.
Fin septembre dernier, ces détenus ont observé une grève de la faim, pour dénoncer leurs conditions de détention à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) et réclamer un jugement, selon des sources proches de l'opposition.
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