
AA/Yaoundé/ James Ntog
Onze jeunes camerounais âgés de 7 à 15 ans ont réussi à échapper à Boko Haram (groupe armé nigérian), regagnant leur pays, a appris mardi Anadolu auprès d’une source sécuritaire, qui a requis l’anonymat.
Les jeunes aventuriers enlevés en juillet dernier, lors de la double attaque de Kolofata près du Nigéria, menée par "Boko Haram", ont, en effet, échappé à leurs ravisseurs et sont revenus au Cameroun le 15 août dernier, a précisé la même source.
« Ces enfants disent qu’ils étaient détenus près de Madagali, une ville de Adamawa state au Nigéria. Après leur enlèvement au Cameroun, Boko Haram les a inscrits dans une école coranique. Il y a quelques jours, cette école a été attaquée par des inconnus et ils ont profité de la confusion pour s’échapper, selon leur version », a informé la source sécuritaire.
Sur le chemin du retour au pays, les jeunes otages « avaient marché jusqu’à Vizik, une ville nigériane frontalière du Cameroun, puis avaient bénéficié de la générosité des transporteurs pour se retrouver à l’Extrême-Nord du Cameroun », d’après la même source.
Ils n’ont toujours pas été remis à leurs familles, étant encore gardés par les services de sécurité camerounais, où ils sont interrogés. « L’histoire de leur évasion n’est pas cohérente et leur parcours du Nigeria au Cameroun n’est pas clair. Nous craignons qu’ils ne se soient pas réellement évadés, mais qu’ils soient déjà enrôlés par Boko Haram qui les a envoyés en mission au Cameroun », s'inquiète la source d’Anadolu.
Les ex-otages n’ont fourni aucune explication claire sur leur lieu exact de détention au Nigeria. Ils n’ont donné aucun indice sur le sort des autres personnes qui avaient été enlevées dans l'extrême nord du Cameroun par Boko Haram en même temps qu’eux, à l’exemple de l’épouse du vice-premier ministre Amadou Ali ou encore du maire Seiny Boukar Lamine.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.