France : l’Assemblée adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale pour 2026
- Les députés ont adopté en dernière lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui entérine notamment la suspension de la réforme des retraites
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
L’Assemblée nationale a adopté définitivement, mardi en fin d’après-midi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, par 247 voix pour et 232 contre, mettant un terme au parcours parlementaire du texte après le rejet du Sénat.
Les députés ont ainsi confirmé le vote intervenu la semaine précédente en seconde lecture, donnant le dernier mot à l’Assemblée à l’issue de plusieurs semaines de débats et de modifications successives entre les deux chambres.
Le texte entérine notamment la suspension de la réforme des retraites portée par l’ex-Première ministre Élisabeth Borne jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Il prévoit également une hausse de 1,4 point de la contribution sociale généralisée (CSG) sur certains revenus du capital, tels que les dividendes, intérêts et plus-values mobilières, ainsi qu’une progression de 3 % de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam).
Selon le ministre de l’Économie, Roland Lescure, le projet de loi porte le déficit de la Sécurité sociale à 19,5 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 4,5 milliards d’euros de soutien de l’État.
Le vote final a rassemblé l’ensemble des députés des groupes macronistes et apparentés, ainsi qu’une large majorité des élus socialistes. Les groupes Les Républicains et Horizons se sont partagés entre votes favorables et abstentions, tandis que la majorité des députés écologistes se sont abstenus. Les élus du Rassemblement national, de La France insoumise et les proches d’Éric Ciotti ont voté contre.
Le gouvernement a salué l’adoption d’un texte issu de compromis transpartisans, tandis que plusieurs groupes d’opposition ont dénoncé un budget jugé insuffisant ou déséquilibré sur le plan des finances sociales.
L’adoption du PLFSS constitue une première étape dans la séquence budgétaire, alors que le projet de loi de finances pour 2026 doit encore faire l’objet de négociations entre députés et sénateurs lors d’une commission mixte paritaire prévue vendredi.
