À la fête de l'Humanité, Dominique de Villepin dénonce la politique israélienne
- "On voit bien derrière que l'objectif est de faire en sorte que la question palestinienne retourne dans les oubliettes de l'Histoire", a indiqué l’ancien Premier ministre français

France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
L'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a déclaré dimanche que "liquider le Hamas, ce n'est pas liquider les Palestiniens", estimant que "jamais la question palestinienne n'a été aussi prégnante".
"Nous sommes dans une stratégie qui donne carte blanche à Israël pour liquider le Hamas. On peut comprendre. Mais liquider le Hamas, ce n'est pas liquider les Palestiniens, ni la question palestinienne", a affirmé de Villepin alors qu'il était invité à la Fête de l'Humanité, en Essonne, et interrogé par Sébastien Crépel, codirecteur de la rédaction de l'Humanité, et Rosa Moussaoui, rédactrice en chef du quotidien.
Et de poursuivre : "On voit bien derrière que l'objectif est de faire en sorte que la question palestinienne retourne dans les oubliettes de l'Histoire".
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac (2005 et 2007) a souligné que sa "conviction", son "pari", est qu'"au contraire, jamais la question palestinienne n'a été aussi prégnante, incontournable, nécessaire à la création d'un nouvel ordre mondial".
De Villepin a, par ailleurs, commenté le choix du président Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier à Matignon. "C’est le parti arrivé en dernier qui forme le gouvernement. Alors, reconnaissez quand même qu’il y a un mérite à ce choix, c’est qu’il donne raison à la parole évangélique : les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers", a-t-il ironisé.
"Il y a une force qui est arrivée en tête (des législatives, NDLR), il fallait lui donner sa chance", a-t-il lancé.