États-Unis : Washington pourrait se retirer de la médiation entre la Russie et l’Ukraine en l'absence de progrès
- "Nous sommes arrivés à un moment où la Russie et l’Ukraine doivent présenter des propositions concrètes pour mettre fin au conflit", a déclaré une porte-parole du Département d’État

Washington DC
AA / Washington / Michael Hernandez
Les États-Unis se retireront de leur rôle de médiateurs entre la Russie et l’Ukraine si les deux parties n’avancent pas des "propositions concrètes" pour mettre fin au conflit, a indiqué mardi le Département d’État.
La porte-parole Tammy Bruce a déclaré aux journalistes que le secrétaire d’État Marco Rubio lui avait confié : "Nous sommes désormais à un moment où les deux parties doivent soumettre des propositions concrètes sur la manière de mettre fin à ce conflit."
"La suite dépend désormais du président (Donald Trump). Si aucun progrès n’est constaté, nous nous retirerons du processus de médiation", a ajouté Bruce.
La menace de retrait est évoquée depuis plus d'une semaine par des responsables de haut niveau, dont Trump, Rubio et le vice-président JD Vance, dans le cadre des efforts de l’administration américaine pour pousser Kiev et Moscou à accepter un cessez-le-feu.
Lundi, la Russie a unilatéralement décrété une trêve temporaire de trois jours, du 8 au 10 mai, alors qu’elle se prépare à commémorer la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont toutefois appelé à un arrêt définitif des hostilités.
"Encore une fois, une tentative de manipulation : pour une raison quelconque, tout le monde devrait attendre le 8 mai pour cesser le feu – simplement pour offrir (au président russe Vladimir) Poutine le silence durant son défilé", a dénoncé Zelensky dans un message vidéo diffusé sur Telegram.
"Nous accordons de l’importance aux vies humaines, pas aux parades. C’est pourquoi nous croyons – et le monde croit – qu’il n’y a aucune raison d’attendre le 8 mai", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien a insisté sur le fait que tout cessez-le-feu devait être non temporaire, mais "immédiat, complet et inconditionnel – pour une durée d’au moins 30 jours afin de garantir sa sécurité et son efficacité."
"Tel est le socle qui pourrait ouvrir la voie à une véritable diplomatie", a-t-il souligné, ajoutant que l'armée russe poursuivait ses attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba