AA / Washington / Rabia Iclal Turan

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi son intention de se rendre prochainement en Égypte pour assister à une cérémonie officielle de signature de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qu’il a qualifié de « journée incroyable », rendue possible grâce au soutien de plusieurs dirigeants régionaux, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan.

« Nous allons essayer de nous y rendre, et nous travaillons sur le calendrier, le moment exact », a déclaré Trump aux journalistes lors d’une réunion du Cabinet à la Maison-Blanche.

« Nous allons aller en Égypte, où nous aurons une signature, une signature supplémentaire. Une première signature a déjà eu lieu en mon nom, mais nous allons avoir une signature officielle. », a-t-il ajouté.

Le président américain a exprimé sa « profonde gratitude » envers les dirigeants du Qatar, de l’Égypte, de la Turquie, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie et d’autres pays pour leurs efforts ayant permis d’aboutir à l’accord.

« Le président (turc) Erdogan s’est personnellement impliqué dans les discussions avec le Hamas et d’autres acteurs. Il a été formidable », a-t-il déclaré, saluant également le rôle de l’Indonésie et d’autres pays.

« Le monde entier s’est rassemblé autour de cet accord; des pays qui ne s’entendaient pas, des dirigeants qui ne se parlaient pas », a-t-il souligné.

Trump a précisé que l’accord comprend la libération de tous les otages encore détenus dans la bande de Gaza, précisant qu’ils devraient être libérés « lundi ou mardi », tout en reconnaissant que « le processus est complexe ».

Concernant la reconstruction de Gaza, il a indiqué que les pays riches de la région contribueraient financièrement aux efforts de redressement.

« Il y a une richesse immense dans cette région, et une petite partie de celle-ci fera des merveilles pour Gaza », a-t-il affirmé.

« Je pense que vous verrez plusieurs grands pays se mobiliser, investir beaucoup d’argent et participer activement à la reconstruction. », a-t-il ajouté.

Mercredi, Trump avait annoncé qu’Israël et le Hamas étaient parvenus à un accord sur la première phase de son plan de cessez-le-feu pour Gaza.

Le 29 septembre, Donald Trump avait présenté un plan de cessez-le-feu en 20 points pour Gaza, prévoyant la libération de tous les otages israéliens en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu permanent et un retrait progressif des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza.

La seconde phase du plan propose la mise en place d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza, sans participation du Hamas, la création d’une force de sécurité composée de Palestiniens et de troupes issues de pays arabes et islamiques, ainsi que le désarmement complet du mouvement.

Le plan prévoit également un financement arabe et islamique pour soutenir la nouvelle administration et la reconstruction du territoire, avec une implication limitée de l’Autorité palestinienne.

Les pays arabes et musulmans ont accueilli favorablement l’initiative, tout en soulignant que plusieurs points nécessitent encore des discussions et des négociations avant sa mise en œuvre complète.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont fait près de 67 200 morts palestiniens dans la bande de Gaza, majoritairement des femmes et des enfants, et ont rendu le territoire largement inhabitable.

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme