AA / Istanbul / Fatma Zehra Solmaz

Un sondage publié jeudi par le Washington Post révèle que près d’un Américain sur deux s’oppose à d’éventuelles frappes aériennes des États-Unis contre l’Iran, tandis qu’un quart seulement y est favorable.

Réalisée par SMS mercredi auprès de plus de 1 000 personnes, l’enquête indique que 45 % des participants rejettent une intervention militaire, 25 % la soutiennent et 30 % ne se prononcent pas.

Cette enquête intervient dans un contexte de forte tension au Moyen-Orient, alors que Washington envisage sa réponse aux derniers développements dans le conflit opposant l’Iran à Israël.

Les résultats montrent un large scepticisme de l’opinion publique face à une escalade militaire, avec un écart de 20 points entre les opposants et les partisans.

Deux tiers des électeurs démocrates se disent hostiles à une action militaire, reflétant un rejet marqué de la guerre au sein de cette base politique.

En revanche, 47 % des sympathisants républicains soutiennent des frappes contre l’Iran, tandis que 24 % s’y opposent et 29 % restent indécis.

Chez les électeurs de Donald Trump, 46 % sont favorables à des frappes, contre 26 % qui s’y opposent et 28 % qui ne se prononcent pas.

Par ailleurs, environ un Américain sur cinq considère que le programme nucléaire iranien représente une « menace immédiate et grave » pour les États-Unis. Près de la moitié y voient une « menace assez sérieuse », tandis qu’un tiers la jugent moins préoccupante.

Environ 4 Américains sur 10 se disent « très inquiets » d’un possible engagement des États-Unis dans une guerre à grande échelle avec l’Iran, et une proportion similaire affirme être « assez inquiète ».

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba