États-Unis : le gouvernement salue la répression de Yale contre les étudiants pro-palestiniens
- "Nous sommes prudemment encouragés par les mesures prises par Yale et nous suivrons de près la situation ainsi que ses conséquences", a déclaré la Task Force

Istanbul
AA / Istanbul / Esra Tekin
L'administration Trump a déclaré jeudi être «prudemment encouragée" par la répression menée par Yale contre les étudiants exprimant leur soutien à la Palestine.
Dans un communiqué, la Task Force du Département de la Santé et des Services sociaux pour la lutte contre l'antisémitisme a salué la décision de l’université de démanteler, ce qu'il appelle un "campement antisémite", récemment installé sur son campus.
Selon la Task Force, Yale a "évacué la zone, radié une organisation étudiante impliquée dans l'incident et ouvert une enquête disciplinaire individuelle contre les étudiants ayant dépassé les limites de la liberté d’expression pour tomber dans des actes illégaux".
Par ailleurs, l’organisme a exhorté les autres universités à "respecter de manière indépendante leurs obligations légales en matière de lutte contre la discrimination et à sanctionner les étudiants en conformité avec leurs règlements internes".
Mercredi, Yale avait annoncé avoir retiré son statut officiel au groupe étudiant pro-palestinien Yalies4Palestine après un campement de protestation organisé avant la visite du ministre israélien d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir.
L’université a précisé que cette manifestation n'était "pas autorisée par l’administration" et que le groupe avait "manifestement violé les règles imposées à toutes les organisations étudiantes enregistrées auprès du doyen du Yale College".
De son côté, Yalies4Palestine a nié avoir organisé la protestation, mais Yale a cité des publications sur les réseaux sociaux du groupe encourageant à y participer, ainsi qu'une déclaration publique revendiquant l’action.
En outre, Yale a indiqué qu'une enquête était en cours concernant des "comportements antisémites troublants" observés lors du rassemblement et s'est engagée à "sanctionner, par le biais de ses procédures disciplinaires, toute violation de ses politiques".
L’université a rappelé soutenir "la liberté d’expression sur le campus", y compris l’organisation de veillées, rassemblements, manifestations et contre-manifestations "dans le respect des règles de temps, de lieu et de manière" établies.
Cette décision intervient alors que l'administration Trump accroît la pression sur les universités pour qu’elles prennent des mesures plus fermes contre les étudiants pro-palestiniens.
Pour rappel, après un différend avec Harvard, la Task Force pour la lutte contre l'antisémitisme avait menacé de retirer à l'université son habilitation à accueillir des étudiants internationaux et de suspendre ses contrats et subventions fédéraux.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba