États-Unis : la Cour suprême autorise Trump à révoquer les statuts légaux de plus de 500 000 immigrés
– La décision concerne les ressortissants de Cuba, Haïti, du Nicaragua et du Venezuela ayant obtenu un statut de résidence temporaire sous l'administration Biden

Washington DC
AA / Houston, États-Unis / Darren Lyn
La Cour suprême des États-Unis a statué vendredi en faveur de l’administration Trump, l’autorisant à révoquer le statut légal temporaire de plus de 500 000 immigrés originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela.
Ce statut, accordé à partir de 2022 sous l'administration Biden, permettait à 532 000 ressortissants de ces pays de vivre et de travailler temporairement sur le sol américain.
Ce programme de libération conditionnelle humanitaire, connu sous l’acronyme CHNV (Cuba, Haïti, Nicaragua, Venezuela), visait notamment à répondre à l’afflux de migrants à la frontière américano-mexicaine. Il autorisait l’entrée légale de personnes ayant passé un contrôle de sécurité, à condition de disposer d’un garant pour l’hébergement, et offrait une autorisation de séjour de deux ans.
Toutefois, la Cour suprême a annulé une décision antérieure de justice qui maintenait ces protections. Par ailleurs, dans une autre affaire, elle a également permis au gouvernement de mettre fin au statut temporaire d’environ 350 000 autres migrants vénézuéliens.
La juge fédérale Indira Talwani, du Massachusetts, avait initialement estimé que l'administration Trump ne pouvait pas supprimer ces statuts sans une évaluation individuelle de chaque cas.
Mais la plus haute juridiction du pays en a décidé autrement. Bien que cette décision ne constitue pas un jugement définitif, elle signifie que les protections ne seront pas maintenues durant la poursuite de la procédure judiciaire, affectant ainsi plus d’un demi-million de personnes.
Les juges progressistes Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor se sont opposées à cette décision. Jackson a dénoncé des "conséquences dévastatrices", estimant que la Cour n’a pas pris en compte l’impact de la suppression soudaine des droits de centaines de milliers de non-citoyens toujours en attente d’un jugement sur leurs recours.
Par conséquent, l’affaire retourne désormais devant la Cour d’appel du 1er circuit, à Boston.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba