Élections locales dans le sud du Liban malgré les attaques israéliennes et violations du cessez-le-feu
- Les élections locales au Liban sont les premières depuis près d’une décennie, la dernière ayant eu lieu en 2016 avant d’être reportée trois fois en raison de crises politiques et sécuritaires.

Ankara
AA/Ankara/Stephanie Radi/Ahmed Asmar
La quatrième et dernière phase des élections municipales au Liban a débuté samedi dans les gouvernorats du Sud, sur fond d’attaques israéliennes continues et de violations du cessez-le-feu.
Il s’agit des premières élections locales depuis près d’une décennie, les dernières ayant eu lieu en 2016 avant d’être reportées à trois reprises en raison de crises politiques et sécuritaires.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7h (heure locale, 04h GMT) et fermeront à 19h (16h GMT), avant le début du dépouillement, selon l’Agence nationale d'information (ANI), média officiel libanais.
Ce scrutin intervient au lendemain de frappes aériennes et de tirs de drones intensifs menés par l’aviation israélienne, en violation de l’accord de cessez-le-feu.
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a condamné ces attaques, soulignant qu’elles surviennent à « un moment critique » à la veille du vote dans le Sud.
La première phase des élections avait commencé le 4 mai dans le gouvernorat du Mont-Liban, suivie de la deuxième phase le 11 mai dans le Nord et à Akkar, puis de la troisième phase le 18 mai à Beyrouth et dans la Békaa, selon le ministère libanais de l’Intérieur.
Les forces israéliennes mènent des attaques quasi quotidiennes dans le Sud du Liban, affirmant viser des positions du Hezbollah, et ce malgré le cessez-le-feu conclu en novembre dernier.
Cette trêve avait mis fin à des mois d’affrontements transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, qui avaient dégénéré en conflit à grande échelle en septembre.
Les autorités libanaises ont recensé près de 3 000 violations israéliennes du cessez-le-feu depuis novembre, avec un bilan de plus de 200 morts et au moins 500 blessés.
Selon l’accord de cessez-le-feu, Israël devait se retirer totalement du Sud libanais au plus tard le 26 janvier, mais le délai a été repoussé au 18 février après son refus de se conformer aux termes.
Israël maintient encore une présence militaire dans cinq postes frontaliers.
Traduit de l'anglais Sanaa Amir
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