AA/Istanbul/Hussien Elkabany

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré, lundi, le commandant des forces de l’est libyen, Khalifa Haftar, affirmant que « la stabilité de la Libye fait partie intégrante de la sécurité nationale de l’Égypte », selon un communiqué de la présidence égyptienne, sans préciser la durée de la visite de Haftar.

La rencontre s’est tenue dans la ville d’El-Alamein (nord du pays), en présence du chef des services de renseignement égyptiens, Hassan Rachad.

Al-Sissi a souligné que la stabilité de ce pays voisin de l’ouest constitue un élément fondamental de la sécurité nationale égyptienne, ajoutant que l’Égypte déploie tous ses efforts, en coordination avec les différentes parties libyennes et le commandement général de l’armée, pour soutenir la sécurité et la stabilité en Libye, préserver son unité et sa souveraineté, et remettre le pays sur la voie du développement.

Le chef de l’État égyptien a également réaffirmé le soutien total du Caire à toutes les initiatives visant à atteindre ces objectifs, en insistant sur l’importance de préserver l’unité et la cohésion des institutions de l’État libyen.

Il a appelé à renforcer la coordination entre toutes les parties libyennes en vue d’élaborer une feuille de route politique globale, ouvrant la voie à des élections présidentielles et parlementaires organisées de manière simultanée.

De son côté, Khalifa Haftar a exprimé sa profonde gratitude pour le rôle central que joue l’Égypte dans les efforts de stabilisation de la Libye, saluant les efforts constants déployés par Le Caire pour soutenir le peuple libyen depuis le déclenchement de la crise.

La mission des Nations unies en Libye poursuit ses efforts pour mener ce pays riche en pétrole vers des élections censées mettre fin à la crise née de la rivalité entre deux gouvernements.

Un gouvernement d’union nationale dirigé par Abdul Hamid Dbeibeh, basé à Tripoli (ouest), qui contrôle l’ouest du pays. Et un autre, nommé par le Parlement début 2022, dirigé par Ossama Hammad, installé à Benghazi (est), avec le soutien de Khalifa Haftar. Il contrôle l’est du pays et la majorité des villes du sud.

Les Libyens espèrent que des élections tant attendues permettront enfin de sortir d’une longue période de conflits politiques et armés, et de mettre un terme aux transitions prolongées depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi (1969-2011).

*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir