AA / Istanbul / Alperen Aktas

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé mardi que la Russie “craint les négociations directes”, tout en se disant prêt à rencontrer le président américain Donald Trump au Vatican lors des funérailles du pape François, selon l’agence nationale ukrainienne Ukrinform.

Lors d’un point de presse, Zelensky a déclaré : “Peut-être qu’ils (les Russes) craignent que les Américains se retirent du format de négociation, ou peut-être qu’ils cherchent à les en écarter.”

Il a rappelé que l’Ukraine reste ouverte aux pourparlers uniquement après un cessez-le-feu total : “Avec une définition claire du terme, nous sommes prêts à tout format de négociation avec eux. N’importe lequel.”

Il a également mentionné des contacts réguliers entre les ministres de la Défense et hauts responsables d’Ukraine, des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, en vue notamment de discussions sur un cessez-le-feu à Londres.

S’agissant de la centrale nucléaire de Zaporijia, actuellement sous contrôle russe, Zelensky a souligné que son fonctionnement ne peut se faire sans le personnel technique ukrainien.

“Sans l’Ukraine, elle ne fonctionnera pas”, a-t-il affirmé, ajoutant que même l’appui des États-Unis ne suffirait pas.

Le président a réaffirmé l’ouverture de son pays à un partenariat avec Washington pour la reconstruction d’infrastructures, comme la centrale de Zaporijia ou le site industriel Motor Sich touché par des missiles, tout en insistant sur l’importance d’un engagement mutuel :
“Nous et l’Amérique ne craignons pas un partenariat, mais un partenariat, c’est un engagement partagé.”

Réagissant aux rumeurs concernant une implication américaine dans la gestion de la centrale, Zelensky a précisé qu’il n’avait reçu aucune proposition officielle : “Beaucoup de messages circulent, beaucoup de rumeurs. Officiellement, je n’ai jamais entendu de proposition.”

Interrogé sur une éventuelle sortie des États-Unis du processus de paix, Zelensky a mis en garde contre la perte d’un partenaire stratégique : “Il ne s’agit pas seulement d’aide. Il s’agit de renseignement, de balistique, et de vies humaines.”

Il a par ailleurs confirmé sa participation aux funérailles du pape François à Rome, où la présence de Donald Trump est également attendue.

“Nous sommes toujours prêts à rencontrer des partenaires des États-Unis. Toujours”, a-t-il assuré, en réponse à une question sur une rencontre avec Trump au Vatican.

Ces déclarations interviennent alors que la coordination occidentale s’intensifie en faveur d’un cessez-le-feu, sur fond de débats concernant l’avenir de la centrale de Zaporijia.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba