AA / Istanbul / Alperen Aktas

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré, jeudi, que l’Allemagne est prête à financer deux systèmes de défense antiaérienne Patriot pour l’Ukraine, tandis que la Norvège en prendra en charge un troisième.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, à l’issue de la Conférence sur la reconstruction de l’Ukraine à Rome, Zelensky a mis l’accent sur la nécessité d’une production accrue d’armements, notamment de drones intercepteurs, afin de contrer les attaques russes.

« Nous avons parlé du financement des forces de défense ukrainiennes pour que notre armée puisse agir en toute confiance », a-t-il affirmé, ajoutant : « Il y aura davantage d’investissements dans la production, en particulier de drones intercepteurs et de tout ce qui est nécessaire pour intercepter les frappes russes. »

Zelensky a également confirmé qu’après des discussions qu’il a qualifiées de « très constructives et très positives » avec le président américain Donald Trump, l’Ukraine avait obtenu le feu vert politique pour la reprise des livraisons d’armes en provenance de Washington.

« Nous sommes tombés d’accord sur tous ces points. À présent, au niveau des équipes, nous travaillons pour que tout arrive en Ukraine à temps », a-t-il ajouté, saluant la présence américaine à la réunion de Rome – notamment celle du représentant spécial Keith Kellogg et des sénateurs Lindsey Graham et Richard Blumenthal – comme « un signal positif » de la part de Trump.

Il a rapporté les propos d’un membre de la délégation américaine : « Une telle représentation en dit plus que mille mots. »

Zelensky a également évoqué les discussions en cours avec les partenaires européens et américains pour obtenir des lots d’armement supplémentaires, et a confirmé l’objectif de Kiev : intercepter entre 700 et 1 000 drones par jour grâce à une nouvelle génération de technologies, sous réserve d’un soutien financier accru.

Enfin, il a précisé que l’éventualité d’une rencontre au plus haut niveau avec la Russie reste conditionnée à la mise en œuvre complète des derniers accords d’Istanbul concernant les échanges de prisonniers.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba