AA / Istanbul

Le gouvernement yéménite a annoncé, ce mercredi, que ses forces avaient pris le contrôle du centre du district de Rahba dans le gouvernorat central de Marib, dans le cadre des progrès les plus importants sur le terrain, qu'ils aient réalisés depuis des mois.

Le sous-secrétaire du ministère de l'Information, Mohamed Qayzan, a déclaré, dans un tweet, que "le centre du district de Rahba (sud-ouest de Marib) a été libéré des milices (Houthis)".

De son côté, le centre médiatique de l'armée yéménite a confirmé, dans un communiqué, que "les forces armées, soutenues par la résistance populaire, ont libéré le centre du district de Rahba, après avoir pu libérer de vastes zones et des hauteurs stratégiques (non précisées) lors d'une opération militaire qui a commencé à l'aube aujourd'hui (mercredi)".

Le communiqué a ajouté que "des groupes de la milice putschiste et terroriste, soutenue par l'Iran (dont le nombre n'a pas été précisé), se sont rendus à l'armée et aux forces de résistance à la périphérie du district de Rahba, après avoir été déserté par ses dirigeants qui ont pris la fuite vers le gouvernorat d'Al-Bayda’".

Pour l’heure, les Houthis n’ont émis aucun commentaire à ce propos.

Il s'agit de la progression la plus importante des forces gouvernementales dans la zone stratégique de Marib, depuis que les Houthis ont intensifié leurs attaques contre le gouvernorat, il y a des mois.

L'armée yéménite a annoncé dans un communiqué, mardi soir, qu’elle avait pris le contrôle de sites importants sur le front d'Al-Mashjah, à l'ouest du gouvernorat de Marib.

Depuis le début du mois de février dernier, les Houthis ont intensifié leurs attaques contre Marib pour contrôler la ville, car elle représente le bastion le plus important du gouvernement et le siège du ministère de la Défense, en plus de ses richesses pétrolières et gazières. La ville abrite également la centrale thermique à gaz de Marib, qui alimentait, avant la guerre, la plupart des provinces en électricité.

Le Yémen est le théâtre d'une guerre qui dure depuis près de 7 ans et qui a coûté la vie à plus de 235 000 personnes. Environ 30 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, sont devenus dépendants du soutien et de l'aide pour survivre, dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations unies.

Le conflit est d’autant plus complexe qu’il a des retombées régionales. Depuis mars 2015, une Coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine, mène des opérations militaires en soutien aux forces gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour