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Yoon Suk Yeol : Le décret de loi martiale motivé par la volonté de l'opposition de "détruire" son gouvernement

- Le président sud-coréen destitué, Yoon Suk Yeol, a reproché au principal parti d'opposition, le Parti Démocratique, de tenter de « détruire » son gouvernement.

Saadet Gökce  | 12.02.2025 - Mıse À Jour : 12.02.2025
Yoon Suk Yeol : Le décret de loi martiale motivé par la volonté de l'opposition de "détruire" son gouvernement

Istanbul

AA / Istanbul / Saadet Gokce

Le président sud-coréen destitué, Yoon Suk Yeol, a accusé le principal parti d'opposition, le Parti Démocratique, de chercher à "détruire" son gouvernement, justifiant ainsi le décret de la loi martiale du 3 décembre.

Yoon a déclaré mardi que les législateurs du Parti Démocratique "ne l'avaient pas applaudi ni serré la main" après qu'il ait prononcé un discours sur le plan budgétaire, a rapporté le journal Segye Ilbo.

"Quoi qu'il en soit de leur hostilité à mon égard, il est de principe de dialogue et de compromis de m'écouter et de m'applaudir pour mon discours budgétaire au parlement", a déclaré Yoon lors de la dernière série d'audiences à la Cour constitutionnelle, qui décidera si sa destitution est confirmée, ajoutant que les législateurs de l'opposition "n'étaient même pas entrés dans la salle principale, et j'ai dû faire mon discours devant un parlement à moitié vide".

Il a imputé la décision du décret de loi martiale du 3 décembre au Parti Démocratique, soulignant que de telles actions révélaient leur intention de "détruire son gouvernement".

Préalablement, Yoon avait évoqué la fraude électorale comme l'une des raisons de la déclaration de loi martiale.

Baek Jong-wook, ancien troisième vice-administrateur du Service National de Renseignement, qui a témoigné mardi, n'a pas commenté ces allégations, tandis que Kim Yong-bin, secrétaire général de la Commission nationale des élections, les a fermement rejetées, selon les informations rapportées par les médias locaux.

Yoon fait l'objet d'une enquête pour abus de pouvoir et incitation à l'insurrection, ce qui fait de lui le premier président en exercice à être arrêté. Il est également sous interdiction de voyage.

Suspendu de ses fonctions depuis le 14 décembre, après que le parlement ait voté sa destitution, son affaire est désormais devant la Cour constitutionnelle, qui dispose de six mois pour décider s'il sera destitué ou rétabli dans ses fonctions.

Yoon a été arrêté pour la première fois le 15 janvier et formellement arrêté le 19 janvier dans le cadre d'une enquête croissante sur le décret de loi martiale raté, qu'il a défendu. Il a été inculpé le 26 janvier.

L'audience finale du président destitué est prévue pour jeudi, bien qu'il appartienne à la cour de programmer d'autres sessions d'audiences.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir






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