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Yair Lapid : l'opinion publique israélienne soutient la fin de la guerre à Gaza et le retour des captifs

- Le leader de l'opposition déclare qu'Israël n'a pas d'intérêt sécuritaire à Gaza

Betül Yılmaz  | 07.01.2025 - Mıse À Jour : 07.01.2025
Yair Lapid : l'opinion publique israélienne soutient la fin de la guerre à Gaza et le retour des captifs

Israel

AA / Jérusalem / Abdelraouf Arnaout​​​​​​​

Le leader de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a déclaré, mardi, qu'il y avait un « soutien sans précédent de l'opinion publique » pour le retour des captifs de Gaza et la fin de la guerre contre l'enclave palestinienne.

« Il y a un soutien sans précédent de la part de l'opinion publique et de l'opposition pour le retour des captifs et la fin de la guerre (contre Gaza) », a-t-il déclaré à la radio locale 103 FM.

Lapid a appelé le Premier ministre Benyamin Netanyahu à œuvrer pour les intérêts d'Israël, et non pour ceux de son groupe politique.

« Le fait que les captifs ne soient pas encore rentrés chez eux est un échec du gouvernement actuel », a-t-il déclaré.

Lapid a appelé à la mise en place d'un gouvernement alternatif au Hamas à Gaza.

« Si nous ne commençons pas à trouver une alternative à l'intérieur de Gaza, le Hamas reviendra toujours », a-t-il déclaré.

Le chef de l'opposition a insisté sur le fait qu'Israël n'avait aucun intérêt sécuritaire dans la Bande de Gaza.

« Notre présence aujourd'hui signifie que nous ne concluons pas un accord global sur les otages, ce qui va à l'encontre des intérêts politiques d'Israël », a-t-il ajouté.

Sans donner de détails, Lapid a déclaré qu'Israël aurait dû, il y a plusieurs mois, élaborer une coalition internationale pour gouverner la Bande de Gaza.

« Voulons-nous une guerre infinie ? », a-t-il interrogé.

L'opposition israélienne et les familles des prisonniers accusent Netanyahu d'entraver les efforts visant à conclure un accord d'échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.

Les efforts de médiation menés par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord d'échange de prisonniers ont, jusqu'à présent, buté sur le refus de Netanyahu de mettre fin à la guerre.

Israël détient plus de 10 300 Palestiniens dans ses prisons, tandis qu'une centaine d'Israéliens sont détenus par le Hamas à Gaza. Le mouvement de résistance palestinien affirme que des dizaines de captifs israéliens sont morts lors de frappes aériennes israéliennes aveugles sur l'enclave.

Au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, l'armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, qui a fait près de 46 000 morts, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023.

Le génocide de Gaza, qui dure depuis deux ans, ne cesse de susciter la condamnation de la communauté internationale, officiels et institutions qualifiant les attaques et le blocage de l'acheminement de l'aide de tentative délibérée d'anéantissement d'une population.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide, en raison de la guerre meurtrière qu'il mène contre la Bande de Gaza.


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