AA/Yémen

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a appelé, vendredi, la communauté internationale à redoubler d'efforts pour mettre fin aux différends entre les parties au conflit par le biais de négociations.

Le bureau de Grundberg a déclaré, dans un communiqué dont l'Agence Anadolu a obtenu copie, que "l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen a conclu une visite jeudi à Moscou, où il a rencontré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Vershinin Sergey Vasilievich, ainsi que le vice-ministre des Affaires étrangères et Représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov".

Grundberg a discuté avec les responsables russes de la nécessité d'un règlement politique global et inclusif du conflit au Yémen.

"Lors de sa première visite officielle en dehors de la région, Grundberg a remercié la Russie pour son soutien continu aux efforts des Nations Unies pour parvenir à la paix au Yémen", a indiqué le communiqué.

Il a également exprimé ses remerciements pour les efforts conjoints déployés par les membres permanents du Conseil de sécurité dans le dossier yéménite.

Le responsable onusien a, en ce sens, déclaré que "les relations de longue date de la Russie avec un certain nombre d'acteurs au Yémen et son soutien aux efforts de l'ONU sont importants pour amener le pays à un règlement pacifique".

Grundberg a exprimé son inquiétude face à l'escalade militaire à Marib (centre) et sur la côte ouest du Yémen, évoquant le risque d'une nouvelle escalade.

"Nous sommes confrontés à la possibilité d'une escalade militaire, qui va exacerber inévitablement les souffrances des civils", a ajouté l'envoyé de l'ONU.

Et le responsable onusien de poursuivre : "Il est essentiel que la communauté internationale redouble d'efforts pour convaincre toutes les parties de la nécessité de régler les différends autour de la table des négociations".

Le Yémen est le théâtre d'une guerre qui persiste depuis près de 7 ans entre les forces pro-gouvernementales soutenues par la Coalition arabe d'un côté, et les Houthis de l'autre, qui contrôlent plusieurs gouvernorats dont la capitale, Sanaa, depuis septembre 2014.

L'ONU a estimé dans un rapport que la guerre au Yémen aura causé d'ici fin 2021, la mort de 377 000 personnes depuis le début du conflit il y a près de 7 ans, faisant observer que le conflit a fait perdre à l'économie du pays 126 milliards de dollars.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni