Washington : des députés appellent les États-Unis à s'opposer au "coup d’Etat" en Bolivie
"La révocation inconstitutionnelle d'un président élu est inacceptable", déclarent les cosignataires de la lettre adressée au secrétaire d'État, Mike Pompeo

Ankara
AA / Washington / Zehra Nur Duz
Quatorze membres du Congress américain ont envoyé une lettre au secrétaire d’État, Mike Pompeo, appelant l’administration du président Donald Trump à s’opposer à la récente éviction de l’ancien président bolivien, récemment destitué par la force.
"Plutôt que d'appuyer un coup d'Etat militaire, notre gouvernement devrait préciser que la destitution inconstitutionnelle d'un président élu est inacceptable, de même que la persécution d'individus en raison de leur race ou de leurs affiliations politiques", a déclaré Hank Johnson, membre du Congrès, dans une lettre co-signée par 13 autres législateurs à Mike Pompeo.
"Cette administration montre une fois de plus qu'elle n'a que du dédain pour la démocratie et les droits de l'homme, quand ils entravent l'agenda du président Trump", a-t-il ajouté, appelant à soutenir "la démocratie et les droits de l'homme en Bolivie".
Il a encouragé l'administration Trump à inverser la tendance et à plaider en faveur du rétablissement de la légalité constitutionnelle dans le pays d'Amérique latine, notamment par la tenue de nouvelles élections libres et équitables.
Les signataires de la lettre sont : Ilhan Omar, Susan Wild, Raul Grijalva, Jan Schakowsky, Jared Huffman, Deb Haaland, Alexandria Ocasio-Cortez, James McGovern, Jesus G. "Chuy" Garcia, Bobby L. Rush, Ayanna Pressley et Alan Lowenthal et Eleanor Holmes Norton.
Les troubles en Bolivie ont commencé en octobre, lorsque le président indigène, Evo Morales, a été réélu pour un quatrième mandat et s'est heurté à la résistance immédiate des partis d'opposition contestant les résultats des élections. Les manifestants sont descendus dans les rues en affirmant que le scrutin avait été truqué.
Après des semaines de troubles, Morales a démissionné sous la pression de l'armée et s'est installé au Mexique, où il s'est vu proposer l'asile politique.
La sénatrice Jeanine Anez, opposante conservatrice, s’est en suite proclamée présidente par intérim.
Les manifestations populaires ne se sont pas pour autant atténuées, menées principalement par des sympathisants ruraux et indigènes, favorables à Morales, qui ont pris la rue dans de nombreuses villes du pays, y compris la capitale, La Paz, depuis que Morales a quitté le pays.
Les partisans de Morales insistent sur le fait que l'éviction de l'ancien président élu était un coup d'Etat.
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