AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Pas moins de 22 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ces dernières heures, en marge de violentes rixes qui ont éclaté dans le quartier des Moulins, à Nice, selon les dernières informations révélées par BFMTV citant le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh.

« À l'origine de ses heurts, il y a d'abord un conflit de territoire pour le contrôle du trafic de stupéfiants entre des jeunes du quartier des Moulins et des étrangers en situation irrégulière dont la plupart sont des mineurs non accompagnés », a déclaré le représentant de l’Etat à la chaîne d’informations en continu.

Et de poursuivre: « Et puis il y aurait eu ces derniers jours, selon la rumeur publique, des comportements de harcèlement à l'encontre de femmes de la part de mineurs non accompagnés ».

Interrogée par Anadolu, une habitante du quartier confirme cette version d’une lutte de territoire en lien avec le narcotrafic, mais également une volonté de représailles après des comportements inadaptés vis-à-vis de femmes du quartier.

« Nous à la base on n’a rien contre eux. Ils tiennent les points de deals, c’est connu de tous mais maintenant ils s’en prennent à nous, nous regardent de manière insistante, nous touchent en pensant. On ne peut plus sortir en paix. C’est angoissant on a l’impression de pouvoir se faire violer à n’importe quel moment », confie cette jeune mère, installée aux Moulins depuis une vingtaine d’années.

De son côté, la municipalité s’est dite favorable à un déploiement de l’armée à travers la force Sentinelle, pour rétablir l’ordre, comme l’a évoqué le premier adjoint au maire, Anthony Borré.

Au total, au moins 5 personnes ont été blessées dont une grièvement, et un policier, dans ces violences intervenues lundi et mardi.

Les premiers faits sont intervenus lundi soir avec des coups de feux tirés en marge de violentes rixes et les affrontements se sont poursuivis mardi après-midi.

Deux enquêtes ont été ouvertes, la première pour tentative d’homicide volontaire, violences aggravées et association de malfaiteurs, et la seconde pour des faits de participation à un groupement préparant des violences ou des dégradations et violences aggravées.