![[Vidéo] France: une nouvelle application pour lutter contre les violences policières](https://cdnuploads.aa.com.tr/uploads/Contents/2020/05/08/thumbs_b_c_d1aefc333ab9f8f53b9c5c02f5af2ca0.jpg?v=142938)
France
Face à la recrudescence des violences policières, l’observatoire national des pratiques et des violences policières (ONPVP), a mis au point une application disponible sur smartphone, pour filmer les contrôles de police.
Dans un entretien à Anadolu, Amal Bentounsi, fondatrice du collectif « Urgence Notre Police Assassine » et membre de l’ONPVP, insiste sur la nécessité de filmer systématiquement les contrôles.
Elle rappelle à cet effet que bien souvent les vidéos sont les seuls éléments de preuves dont disposent les victimes pour obtenir justice.
« Il faut qu’on s’organise pour faire cesser cette impunité » dont jouissent les forces de l’ordre, plaide la militante, désormais étudiante en droit.
Amal Bentounsi insiste sur la nécessité d’être en capacité « d’apporter des éléments de preuves » dans les cas de violences policières.
L’application « Urgence Violences policières », disponible sur IOS et Androïd, permet ainsi à quiconque de filmer une intervention ou un contrôle en étant assuré du stockage des images.
[Vidéo] Amal Bentounsi est la fondatrice du collectif «Urgence Notre #Police Assassine»
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) May 8, 2020
Le 21 avril 2012, son frère Amine a été abattu d’une balle dans le dos par un policier.
Depuis, elle mène un combat sans relâche contre les #violences et crimes policiers#France pic.twitter.com/1taO80pODn
Après le drame, elle s’était livrée à un combat sans relâche pour faire reconnaître la culpabilité du fonctionnaire mis en cause.
C’est finalement en 2017, que la Cour d’appel de Paris a condamné l’accusé à 5 ans de prison avec sursis pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Une réponse pénale considérée par de nombreuses familles de victimes et de militants comme sous-calibrée.
Mercredi, la justice a pourtant condamné respectivement à 4 ans et 18 mois de prison ferme, deux policiers accusés d’avoir violenté et séquestré un réfugié afghan. Une décision largement saluée.