Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France a lancé un appel à la désescalade entre les États-Unis et le Venezuela, alors que les tensions bilatérales se sont fortement accrues ces derniers jours.
Lors du point de presse hebdomadaire du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, jeudi, le porte-parole Pascal Confavreux a déclaré que « la France appelle à éviter toute escalade qui pourrait menacer la paix et la sécurité dans la région et au-delà », ajoutant que Paris « rappelle son attachement au respect du droit international, en particulier à la Charte des Nations unies et aux autres conventions internationales applicables ».
Pascal Confavreux n’a pas commenté les propos du président américain Donald Trump, qui a affirmé que le pétrole et les terres du Venezuela « appartiennent aux États-Unis », mais il a confirmé que la France suivait « avec attention les différents développements de la région », citant notamment les annonces américaines concernant l’espace aérien vénézuélien, les avertissements adressés à l’aviation civile mi-décembre et, plus récemment, l’annonce d’un blocus naval contre les navires sanctionnés.
Cette annonce américaine, officialisée il y a quelques jours, vise à empêcher l’entrée et la sortie de pétroliers vénézuéliens visés par des sanctions économiques. L’objectif affiché de Washington : asphyxier les revenus du gouvernement de Nicolás Maduro, accusé par l'administration étatsunienne de « corruption et de narcotrafic ».
En réaction, le Venezuela a dénoncé une « agression caractérisée », invoquant son droit à la légitime défense au titre de l’article 51 de la Charte des Nations unies. Caracas a également adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, appelant la communauté internationale à se positionner.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réagi en appelant « à éviter toute nouvelle escalade ». Il a exhorté les parties à faire preuve de retenue et à résoudre leurs différends « par des moyens pacifiques », dans le respect du droit international. Lors d’un échange avec le président Maduro, Guterres a été saisi d’une plainte formelle dénonçant les mesures américaines comme une menace directe contre la souveraineté du Venezuela.
