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Variole du singe: Ottawa pourrait puiser dans ses réserves de vaccins anti-variole

- Cinq cas de variole du singe ont été confirmés au Canada et plusieurs dizaines de cas potentiels sont sous surveillance

Majdi Ismail  | 21.05.2022 - Mıse À Jour : 21.05.2022
Variole du singe: Ottawa pourrait puiser dans ses réserves de vaccins anti-variole

Canada

AA / Montréal/ Hatem Kattou

Les autorités sanitaires canadiennes ont annoncé, vendredi, qu’elles pourraient puiser dans ses réserves de vaccin contre la variole pour contrer l’éclosion de la variole du singe, dont cinq cas ont été déjà confirmés dans le pays.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse animée conjointement, vendredi, à Ottawa, par Theresa Tam, administratrice en chef de la Santé publique du Canada et Howard Njoo, sous-administrateur en chef.

Njoo a souligné que « dans l’immédiat, le Canada ne dispose que d’un nombre limité de doses, la vaccination contre la variole ayant cessé en 1971 », rappelant que la variole a été éradiquée depuis 1980.

« Il nous reste peut-être des échantillons dans des laboratoires qui pourraient un jour provoquer un événement épidémiologique impliquant la variole. C’est pourquoi plusieurs pays, incluant le Canada, ont une certaine quantité de doses de vaccin contre cette maladie », a-t-il expliqué.

« Pour l'instant, on a quelques doses [en banque] et on est toujours prêts. On discute avec le Québec d’une possible utilisation », a-t-il soutenu.

Rappelant que le vaccin contre la variole n’a pas été conçu à l’origine contre la variole du singe, le Dr Njoo a prévenu que des efforts devront être déployés au Canada et ailleurs dans le monde pour mettre à jour les lignes directrices concernant l’utilisation de ce vaccin contre une autre maladie que celle pour laquelle il a été conçu.

De son côté, Theresa Tam a précisé que plusieurs dizaines de cas potentiels de variole simienne (variole du singe) sont soumis à une enquête au Canada, notamment, dans les provinces du Québec (centre) et de la Colombie Britannique (ouest).

L’administratrice en chef a tenu à prévenir qu’elle s’attend « à voir plus de cas de variole du singe dans les prochains jours », ajoutant que le pays prend cela « au sérieux ».

Tam a relevé « qu’à l’heure actuelle, tous les cas de cette maladie sont validés au laboratoire national de microbiologie du Winnipeg et des discussions sont en cours avec d'autres laboratoires afin d'augmenter la capacité de diagnostic du pays ».

« Nous ne connaissons pas vraiment l'étendue de la propagation survenue au Canada », a-t-elle dit. « Ce que nous savons, en revanche, c'est que peu de ces personnes sont reliées à des voyages en Afrique », a encore révélé la responsable fédérale.

La Dre Tam évalue qu'à ce stade, le risque global pour la population est faible. Les chercheurs travaillent néanmoins d'arrache-pied afin de déterminer pourquoi la variole du singe semble être en circulation ici au Canada et ailleurs dans le monde occidental – ce qui est, selon elle, pour le moins inhabituel.

Récemment, plusieurs pays occidentaux ont enregistré des cas de variole du singe. Il s’agit de l’Espagne, du Portugal, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de la France, de la Belgique, de la Suède, de l’Italie et de l’Australie.

La variole du singe est un virus rare similaire à la variole humaine, qui a été détectée pour la première fois en République démocratique du Congo dans les années 1970.

La variole du singe ou le virus « Monkeypox » provoque des maux de tête, de la fièvre et une éruption cutanée qui commence sur le visage et se propage dans le reste du corps.

















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