Valentin Delluc, speedrider français, revient sur sa performance "à couper le souffle" en Cappadoce

AA / Ankara / Ayse Betul Akcesme

“Je ne m’étais jamais imaginé faire mon premier roll-over avec une aile de speed qui est hyper agressive en 8m² ”, a déclaré le speed-rider français Valentin Delluc, sportif chez Red Bull, à propos de sa performance à couper le souffle en Cappadoce.

Dans l’atmosphère magique qu’offre le site exceptionnel de la Cappadoce en Türkiye, entre ses cheminées de fée et ses montgolfières, Valentin Delluc a réalisé son dernier projet, intitulé Flairy Flight.

Dans la vidéo de l’exploit, le jeune speedrider s’envoler de la nacelle d’une montgolfière, et ce à 2 600 mètres d’altitude, avec une vitesse de 110km/h.

Lors d’une interview accordée à l’Agence Anadolu, Valentin Delluc fait part de la nature de ce sport peu connu par le grand public.

“Le speedriding est un sport qui allie ski et volé. Le but est de -rider- (ndlr: glisser) une pente qui est quasiment inaccessible à un simple skieur, parce qu’avec la voile, on peut se permettre de poser. Si une avalanche se déclenche et si on “ride” suffisamment vite, on peut s’envoler et dégager de l’avalanche. Donc voilà, le speedriding ouvre pleins de possibilités. On peut même ‘slider” les câbles de télésièges et quasiment 'rider' partout”, explique-t-il.

Cependant, lors de sa performance en Cappadoce, Valentin Delluc a fait du speedflying, qui se différencie du speedriding par la non-utilisation de skis.

“Le speedflying ça se fait l’été et sans skis. On utilise les mêmes voiles. Là, le but est plutôt de jouer avec le terrain, voler près du sol et essayer de passer dans des endroits assez exigües“, précise-t-il.

Le sportif français nous livre que son frère a été son premier exemple qui l’a conduit vers sa passion.

“Je me suis lancé dans le speedriding parce que mon frère en faisait déjà, au début ça me faisait super peur. Je regardais ça en vidéo et je me disais ‘jamais je ne ferais ça un jour’ […] Une fois que j’ai commencé, je n’ai jamais pu m’arrêter”, confie-t-il.

A la question portant sur la période d’entraînement et de familiarisation du spot en Cappadoce, Valentin répond: "On a l’impression que je connais bien le site mais au final on a pas beaucoup volé là-bas. J’y suis allé une semaine en mai, pendant 5 jours pour repérer, j’ai pu faire un vol du château Üçhisar.”

Le sportif explique qu’il y est ensuite retourné pour faire du repérage au sol et sur carte.

“Ensuite on y est retournés pour onze jours, c’était que du repérage au sol, que du repérage sur carte où j’ai calculé les hauteurs de départ, les distances qu’il y avait jusqu’à l’atterrissage […]. On a l’impression que je connais, mais c’est beaucoup de passage, beaucoup de vols, et c’est juste avant de voler on arrive à évaluer où on va passer”, indique-t-il.

Pour Valentin, sa motivation particulière à réaliser cette performance en Cappadoce reposait sur le fait de faire un roll-over en speedflying.

“Ça fait un moment que je rêvais de faire un roll-over depuis une montgolfière ou autres choses. Mais je ne m’étais jamais imaginé faire mon premier avec une aile de speed qui est hyper agressive en 8 mètres carrés”, rapporte-t-il.

Le Français précise qu’il s’agit d’une première car personne n’avait pour le moment réalisé un roll-over en speedflying avec une si petite voile de 8m².

Il affirme notamment avoir eu de nombreuses inquiétudes au préalable car il risquait que la voile se ferme et qu’il tombe dedans. Pour combler ce risque, lui et son équipe, ont développé un système de sécurité composé d’une sellette spéciale avec trois coupes suspentes.

“On pouvait sortir ces coupes suspentes, couper les suspentes, donc couper la voile qui était emmêler autour de nous, et ensuite partir en chute libre pour ouvrir une voile de base jump”, précise-t-il.

Enfin, Valentin affirme que pour lui, la Cappadoce est l’un des endroits les plus beaux de la Türkiye.

Il conclue en clignant de l’œil pour une prochaine performance dans la région d’Ölüdeniz, connue pour les vols en parapente.

“Ölüdeniz, je sais que j’ai beaucoup d’amis vont là-bas pour des air-games, c’est un super spot pour voler. J’aimerais bien aller faire quelques bêtises là-bas avec les collègues”, conclue le sportif Red Bull.