
AA - New York - Nur Gülsoy
Le directeur de la police de Ferguson, Thomas Jackson a démissionné, après la diffusion du rapport du Secrétariat américain à la Justice, sur le racisme parmi les policiers de la ville.
Le rapport en question évoque les actes racistes des policiers à Ferguson, dans l'Etat de Missouri, et la violation de manière routinière des droits des citoyens noirs.
La population noire qualifiée des "autres" par les policiers, subit entre autres dépassements, des arrestations arbitraires au volant, selon les résultats de l'enquête.
La chaîne américaine CNN a annoncé mercredi, la démission de Jackson qui a évité de commenter le rapport, insistant sur le fait qu'il a "besoin de temps."
Désigné directeur de la police de Ferguson en 2010, Jackson a servi dans la direction de la police de St Louis pendant 30 ans, dans diverses fonctions, a-t-on appris.
Selon ce rapport de 102 pages, les noirs représentent 67% de la population de Ferguson. 85% des personnes arrêtées dans leur voiture, 93% des arrestations en général et 88% des cas dans lesquels la police recourt à la violence concernent des citoyens afro-américains.
De plus, 95% des personnes détenues en prison, pendant au moins deux jours, entre avril et septembre 2014, étaient des noirs.
D'après le rapport, la possibilité pour des personnes de couleur noire d'être arrêtées au volant, est deux fois plus élevée que pour des américains blancs.
Le ministère américain avait lancé une enquête sur les droits civils lorsque le jeune afro-américain Michael Brown avait été tué, le 9 août 2014, par les tirs d'un policier blanc, Darren Wilson, à Ferguson, petite ville américaine de la banlieue de Saint-Louis, dans l'État du Missouri.
De vives émeutes à caractère racial ont, par la suite, secoué les États-Unis. Le gouverneur de Missouri avait alors déclaré l'état d'urgence.