UNRWA : "600 000 Palestiniens ont été déplacés de Rafah depuis l'intensification des attaques israéliennes"
- L’agence des Nations unies a déclaré que ''76 ans après la Nakba, les Palestiniens subissent toujours des déplacements forcés''

Istanbul
AA / Istanbul / Mohammed Radjavi / Anatolie
L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré, mercredi, qu'environ 600 000 Palestiniens ont été déplacés de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, depuis l'intensification des opérations militaires israéliennes dans la ville.
L’agence explique sur la plateforme ''X'' que ''76 ans après la Nakba, les Palestiniens sont toujours soumis à des déplacements forcés''.
''Dans la bande de Gaza, 600 000 personnes ont été déplacées de Rafah depuis l’intensification des opérations militaires israéliennes'', a rappelé l'agence de l'Onu.
Et d'ajouter, ''près de 1,7 million de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons et leurs abris à cause de la guerre à Gaza, et beaucoup d'entre elles ont été déplacées à plusieurs reprises".
Le 6 mai, l’armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du passage frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, ce qui a conduit à sa fermeture dans les deux sens. C’est aussi le point d'entrée principal de l'aide humanitaire pour Gaza. La veille (lundi), l’armée de l’État hébreu a sommé 100 000 Palestiniens d’évacuer l’est de Rafah vers Al Mawasi, une ‘’zone humanitaire’' située entre l'ouest de Rafah et Khan Younès.
La fermeture du point de passage de Rafah risque d'exacerber les souffrances d'environ 2,4 millions de Palestiniens à Gaza, dont deux millions de personnes déplacées, surtout que les stocks alimentaires dans l’enclave palestinienne ne couvrent qu’une période allant de 24 heures à quatre jours, selon l’Onu.
Pour justifier son invasion, Israël affirme que la ville de Rafah est le dernier bastion du Hamas où seraient déployées quatre de ses brigades, et ce, en dépit des mises en garde régionales et internationales sur les répercussions catastrophiques d’une opération militaire dans cette ville où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, en majorité des personnes déplacées.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 114 000 victimes civiles, (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'Onu.
Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ''génocide''.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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