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UNICEF : 150 millions d'enfants dans le monde demeurent "invisibles"

- "Trop d’enfants ne sont pas recensés et ne sont pas comptabilisés, ils sont en fait invisibles aux yeux du gouvernement ou de la loi", a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell.

Ekip  | 11.12.2024 - Mıse À Jour : 11.12.2024
UNICEF : 150 millions d'enfants dans le monde demeurent "invisibles"

Tunisia

AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Quelque 150 millions d'enfants, en particulier en Afrique subsaharienne, demeurent sans identité légale, a indiqué le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi.

Intitulé "Un bon départ dans la vie : niveaux et tendances mondiaux en matière d’enregistrement des naissances, mise à jour 2024" et publié à l’occasion du 78e anniversaire de l’UNICEF, le rapport présente la dernière mise à jour, depuis 2019, du nombre global d’enfants enregistrés.

"Aujourd’hui, malgré une augmentation du taux global d’enregistrement des naissances à 77%, 150 millions d’enfants de moins de cinq ans – soit environ 2 enfants sur 10 – ne sont toujours pas enregistrés et restent invisibles aux yeux des systèmes gouvernementaux", informe l'UNICEF sur son site officiel, se basant sur les résultats du rapport.

L'Afrique subsaharienne comptabilise, à elle seule, plus de la moitié des enfants non enregistrés dans le monde (90 millions), note encore l'UNICEF, précisant que cette région accuse un retard important, avec un taux d'enregistrement de 51%.

"L’Afrique subsaharienne, qui accueillera la majorité des enfants du monde dans les décennies à venir, pourrait, à partir de 2030, compter plus de 100 millions d’enfants non enregistrés si les taux restent identiques à ceux d’aujourd’hui", alerte l'agence onusienne.

L’Amérique latine et les Caraïbes ont, par contre, atteint un taux d’enregistrement de 95%, l’Asie de l’Est et du Sud-Est de 94% et l’Asie centrale et du Sud de 78%, selon la même source.

Parmi les nombreux obstacles à l’enregistrement des naissances, l'UNICEF cite notamment le faible engagement politique, les frais inabordables, ou encore dans certains contextes, des discriminations basées sur le genre, l’appartenance ethnique ou la religion.

"Malgré les progrès accomplis, trop d’enfants ne sont pas recensés et ne sont pas comptabilisés, ils sont en fait invisibles aux yeux du gouvernement ou de la loi", a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell. "Chaque enfant a le droit d’être enregistré et de recevoir un certificat de naissance afin d’être reconnu, protégé et soutenu ", a-t-elle estimé.

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