
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Adrien Guihal, figure de l'attentat meurtrier de Nice, sollicite son rapatriement pour être jugé en France.
Cité, ce vendredi, par la presse française, son avocat, Maître Étienne Mangeot, mandaté par la mère du présumé terroriste, a annoncé avoir saisi la Cour administrative d'appel de Paris pour demander son rapatriement en France. Il affirme qu'Adrien Guihal est "sans doute aujourd'hui l'un des plus hauts dignitaires vivants de Daech".
L'homme connu sous l'alias « Abou Oussama Al-Faransi » est actuellement détenu en Syrie. Ce Français de 40 ans a rejoint Daech en 2015 et a été capturé en mai 2018 à Raqqa, selon la presse française. Il est notamment connu pour avoir prêté sa voix à la revendication de l'attentat terroriste de Nice du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts.
Le Quai d'Orsay, interrogé par Anadolu en janvier 2025, avait réaffirmé sa position selon laquelle les membres français de Daech "doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes". Christophe Lemoine, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, avait déclaré : "Il s’agit de gens qui ont décidé d’eux-mêmes de partir en Syrie et de combattre aux côtés de Daech. Selon nous, ils doivent être aujourd’hui jugés au plus proche de là où ils ont commis leurs crimes".
Cette affaire relance le débat sur le rapatriement des terroristes français détenus à l'étranger. La France a, par le passé, procédé au rapatriement d'enfants et de femmes, mais reste réticente concernant les combattants masculins.
La décision de la Cour administrative d'appel est attendue dans les prochaines semaines.
Pour rappel, les membres de l'organisation terroriste Daech en Syrie, sont détenus par les YPG, soit la branche syrienne du PKK, une organisation reconnue comme terroriste par l'Union européenne.