
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France a recensé pour la première fois des cas de l'"inquiétant" variant NB.1.8.1 du Covid-19, selon une confirmation transmise à BFMTV par le Centre national de référence de Lyon, chargé de la surveillance des variants émergents.
Cité par la chaîne d'information, le virologue Bruno Lina a indiqué que "quatre séquences ont été trouvées", réparties entre milieu hospitalier et population générale. Le variant, encore rare sur le territoire, est cependant surveillé de près en raison de sa propagation rapide en Chine, notamment à Hong Kong où il est à l’origine du plus fort taux de circulation du virus depuis un an.
Le variant NB.1.8.1, un sous-lignage du SARS-CoV-2, est soupçonné par les autorités sanitaires chinoises de posséder une "capacité d’évasion immunitaire", ce qui signifie qu’il pourrait contourner les défenses développées par l’organisme après une infection ou une vaccination. Selon Bruno Lina, "ce variant aurait un avantage de croissance", c’est-à-dire une plus grande efficacité à pénétrer les cellules humaines et à se multiplier.
D’après les informations relayées par BFMTV, plusieurs pays d’Asie, dont Taïwan, rapportent une hausse des passages aux urgences et des décès liés à l’épidémie. En Europe, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) précise que "quelques séquences de NB.1.8.1 ont été soumises par des États membres de l’UE", notamment l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède. Toutefois, l’ECDC nuance en précisant que le niveau de circulation du virus reste "faible" en 2025, et que ce variant n’est pas encore classé comme "sous surveillance".
En France, bien que la circulation du virus soit jugée notable — avec un taux de positivité de 19 % la semaine passée selon l’OMS —, ces données doivent être interprétées avec prudence, le nombre de tests réalisés ayant considérablement baissé. Ces derniers ne sont plus systématiquement remboursés, sauf pour les personnes vulnérables.