AA / Washington / Diyar Guldogan

Le Conseil pour les relations américano-islamiques (CAIR) a critiqué ce mardi le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, pour avoir rejeté les accusations contre Israël qui aurait commis un génocide dans la bande de Gaza.

"Nous condamnons fermement le secrétaire à la Défense Austin pour sa négation malhonnête et délirante du génocide, qui ignore le fait que le gouvernement israélien a proféré des menaces ouvertement génocidaires au début de la guerre, et a agi durant six mois par ces menaces en déclenchant une famine et en détruisant les infrastructures civiles, nettoyant ethniquement des villes entières et massacrant 33 000 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants", a écrit le CAIR sur la plateforme X.

La condamnation est tombée peu de temps après les déclarations d'Austin affirmant que les États-Unis n'avaient vu aucune preuve qu'Israël avait commis un génocide à Gaza.

"Nous n'avons aucune preuve de cela", a déclaré Austin devant la commission des forces armées du Sénat, lors d'une audition sur le budget du Pentagone, où il a été interrompu à plusieurs reprises par des manifestants.

Austin a réitéré que les États-Unis étaient déterminés à aider Israël à défendre son territoire et sa population en fournissant une assistance en matière de sécurité.

Israël a mené une offensive militaire meurtrière contre le territoire palestinien depuis une attaque transfrontalière du 7 octobre 2023, menée par le groupe de résistance palestinienne Hamas, qui aurait fait près de 1 200 morts israéliens.

Depuis cette date, au moins 33 360 Palestiniens ont été tués et au moins 75 993 autres blessés, sur fond d'énormes destructions et de pénuries de produits de première nécessité.

Israël est accusé de "génocide" devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a rendu en janvier un arrêt provisoire ordonnant à Tel-Aviv de mettre fin aux actes génocidaires et de prendre des mesures garantissant le passage de l'aide humanitaire aux civils à Gaza.

* Traduit de l'anglais par Mounir Bennour.