Un accord irano-saoudien pour établir un dialogue en vue de la normalisation des relations
- Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais, Abdallah Bou Habib

Lebanon
AA/ Beyrouth / Wassim Saifeddine
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a annoncé, jeudi, avoir conclu un accord avec l'Arabie saoudite, lors de la récente conférence dite Bagdad II, tenue le mois dernier en Jordanie, pour mener un dialogue bilatéral en vue de la normalisation des relations entre les deux pays.
C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe animée par le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib avec de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, dans la capitale, Beyrouth, en marge de la visite de ce dernier dans le pays.
Amir-Abdollahian a fait savoir qu'"Un accord irano-saoudien a été conclu, lors de la récente conférence Bagdad II pour mener un dialogue bilatéral, qui conduirait finalement à la normalisation des relations".
La conférence dite Bagdad II s'est tenue dans la capitale jordanienne, Amman, en date du 20 décembre, avec la participation de 12 pays : la Jordanie, l'Irak, la France, la Türkiye, l'Égypte, le Koweït, l'Arabie saoudite, les Émirats, le Qatar, le Sultanat d'Oman, Bahreïn et l'Iran. Des représentants de l'Union européenne (UE), des Nations unies, de la Ligue des États arabes et du Conseil de coopération des États du Golfe ont également pris part à cette conférence.
Depuis avril 2021, Téhéran et Riyad sont engagés dans des négociations avec la médiation de Bagdad pour rétablir les relations diplomatiques.
Sur un autre plan, le chef de la diplomatie iranienne a souligné que son pays soutenait clairement les résistances libanaise et palestinienne face aux agressions israéliennes. Le responsable iranien a ajouté que Téhéran était satisfait du dialogue entre la Syrie et la Türkiye, car cela pourrait avoir un impact positif sur les intérêts des deux pays.
En ce qui concerne la question libanaise, Amir-Abdollahian s'est dit convaincu que les courants politiques libanais ont suffisamment d'expérience pour trouver une issue à la vacance présidentielle.
Il a affirmé que Téhéran "n'interfère pas dans les affaires intérieures" du Liban et qu'il est attaché à l'importance de tenir le scrutin présidentiel.
Le 15 décembre, le Parlement libanais a échoué, pour la dixième fois depuis septembre, à élire un président pour succéder à Michel Aoun, dont le mandat s'est terminé le 31 octobre.
Les blocs parlementaires accusent les représentants du groupe Hezbollah et ses alliés d'entraver l'élection du président en votant blanc au premier tour puis en se retirant, alors que le quorum pour le second tour n'est pas atteint. Les responsables du groupe disent, pour leur part, qu'ils veulent "un président qui rassure la résistance (Hezbollah), qui ne la poignarde pas dans le dos".
Le ministre libanais des Affaires étrangères a, quant à lui, fait savoir qu'il y avait de sérieux efforts au Liban pour bénéficier de l'aide iranienne, notant qu'il existait également des obstacles et des pressions externes.
Bou Habib a ajouté: "le Liban tient à la stabilité de l'Iran et rejette l'ingérence de tout pays dans les affaires des autres".
Amir-Abdollahian est arrivé à Beyrouth, jeudi, dans le cadre d'une visite officielle de 3 jours, au cours de laquelle il rencontrera des responsables libanais pour discuter des relations entre les deux pays.
*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni
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