AA / Istanbul / Burc Eruygur

L'Ukraine a annoncé, dimanche, la mort de plus de 30 personnes à la suite d'un tir de missile russe sur la ville de Soumy, dans le nord-est du pays. La ville se situe à environ 31 kilomètres de la frontière russe.

Dans un communiqué publié sur Telegram à 14 h10, heure locale (11h10 GMT), le service ukrainien des situations d'urgence a indiqué que le nombre de personnes tuées lors de l'attaque de Soumy s'élevait à 32, dont deux enfants.

Selon la même source, 84 autres personnes ont été blessées au cours de l'attaque, dont 10 enfants, et les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent sur les lieux de l’incident.

Dans un premier temps, les autorités locales de Soumy avaient annoncé la mort de plus de 20 personnes lors de l'attaque.

"En ce jour radieux du dimanche des Rameaux, notre communauté a subi une terrible tragédie. L'ennemi a lancé une attaque de missiles sur des civils. Malheureusement, nous déplorons déjà plus de 20 morts", a déclaré Artem Kobzar, le maire par intérim de Soumy, sur Telegram.

Dans deux déclarations distinctes partagées sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé le monde à "ne pas rester silencieux ou indifférent" face à ces attaques, affirmant que de telles frappes ne méritaient "rien d'autre que la condamnation."

Volodymyr Zelensky a, ensuite, réitéré les remarques de l'Ukraine sur la nécessité de faire davantage pression sur Moscou et de fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine.

Selon le président ukrainien, Moscou continuerait à faire durer le conflit dans son pays sans pression et sans le soutien suffisant dont l'Ukraine a besoin.

"Malheureusement, Moscou est convaincu qu'il peut continuer à tuer en toute impunité. Il faut agir pour changer cette situation", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, a déclaré sur X que la Russie refusait d'accepter la proposition américaine d'un cessez-le-feu total pour le deuxième mois consécutif, rappelant que Kiev avait accepté inconditionnellement la proposition le 11 mars.

"Au lieu de cela, la Russie intensifie sa terreur. Nous demandons instamment à nos partenaires de fournir à l'Ukraine des capacités de défense aérienne supplémentaires et d'accroître la pression sur Moscou. La force est le seul langage que Moscou comprend", a-t-il écrit.

Les autorités russes n'ont pas immédiatement commenté l'attaque et les revendications.

* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis