AA - Kiev

Les enquêteurs ukrainiens n'ont trouvé aucune preuve indiquant que l'avion sinistré était en danger avant de s'écraser, a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Vadym Prystaiko.

C’est ce qui ressort d'un point de presse du ministre Prystaiko, vendredi, commentant le crash de l’avion ukrainien, mercredi, en Iran, selon la chaîne ukrainienne Nash.

"Une équipe de 50 enquêteurs ukrainiens travaillent sur le terrain en Iran, et leurs analyses de la trajectoire de l'avion n'ont abouti à rien indiquant qu'il était en danger", a-t-il déclaré.

Le ministre a également indiqué qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour résoudre la controverse entre les hypothèses "d'acte terroriste ou d'événements anormaux survenus à bord".

Et de souligner que, sur la base des informations reçues du centre de contrôle du commandement aérien, la dernière conversation avec le pilote de l'avion montrait que tout "fonctionnait normalement", selon la même source.

Dans le contexte, Vadym Prystaiko a confirmé que les autorités iraniennes ont donné, aux enquêteurs ukrainiens accès, aux boîtes noires de l'avion, et les autorisent à travailler sur le site de l'accident et d'inspecter certains des débris, en plus d'obtenir les enregistrements qui ont été effectués entre l'avion et le centre de contrôle.

"Nous déciderons avec les Iraniens où le contenu des boîtes noires sera démonté et analysé, et bien qu'ils veuillent le faire en Iran, nous voulons analyser les deux boites à Kiev (la capitale ukrainienne)", a-t-il poursuivi.

Un avion de ligne ukrainien Boeing 737 s'est écrasé, mercredi, en Iran, tuant les 176 passagers qui étaient à son bord, dont 82 Iraniens et 63 Canadiens.

Les autorités ukrainiennes ont avancé, jeudi, 3 hypothèses expliquant les raisons du crash de l'avion, qui se rendait de Téhéran à Kiev.

Le Conseil de défense et de sécurité nationale ukrainien a déclaré, dans un communiqué, que l'avion pouvait avoir été "l’objet d’un attentat terroriste ou touché par un missile sol-air".

Il a ajouté que la troisième raison qui pourrait expliquer l'accident était "l’explosion d’un moteur en raison de problèmes techniques".

Cependant, des responsables iraniens affirment que l'accident s'est produit "pour des raisons techniques", selon l'agence iranienne Fars.