
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le Président français Emmanuel Macron, le Chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer tiendront, ce mercredi, une série de réunions en visioconférence afin d’harmoniser leur position sur le conflit en Ukraine.
Par voie d’un communiqué, le Palais de l’Élysée a précisé que ces échanges, organisés à l’initiative des trois dirigeants, auront lieu en amont de la rencontre prévue vendredi en Alaska entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, rencontre jugée « décisive » par plusieurs observateurs pour l’avenir du conflit.
Le programme prévoit trois sessions distinctes : d'abord avec les partenaires européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ; puis l’arrivée en ligne du président américain Donald Trump ; et enfin, une réunion de la Coalition des volontaires. Ces discussions visent, selon l’Élysée, à définir « les moyens de parvenir à une paix juste et durable » tout en protégeant les intérêts vitaux de l’Ukraine et de l’Europe en matière de sécurité.
Si les Européens ne sont pas invités au sommet bilatéral de vendredi, ils entendent néanmoins faire entendre leur voix. Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Keir Starmer veulent ainsi « délivrer un message fort » en faveur du soutien à Kiev et du respect de son intégrité territoriale. Cette ligne de fermeté vis-à-vis de Moscou sera au cœur des échanges avec Donald Trump dans l’après-midi.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".
Dans ce contexte, Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront vendredi 15 août à Anchorage, en Alaska. Ce tête-à-tête, sans la participation de Kiev ni des Européens, devrait aborder la possibilité d’un cessez-le-feu et les conditions d’une éventuelle négociation de paix.
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