AA / Paris / Ümit Dönmez

Emmanuel Macron a réagi depuis le Portugal à l’échange tendu entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, survenu ce vendredi à la Maison-Blanche.

Interrogé par BFMTV, le Président français a tenu à souligner que "l’agresseur est la Russie et le peuple agressé est l’Ukraine", tout en défendant l’aide apportée à Kiev depuis le début du conflit. "Nous avons tous eu raison d’aider l’Ukraine et de sanctionner la Russie il y a trois ans et de continuer à le faire", a-t-il affirmé.

Macron a également insisté sur la nécessité de reconnaître l’engagement des pays ayant soutenu l’Ukraine dès les premiers jours de la guerre. "Il faut remercier tous ceux qui ont aidé et il faut respecter ceux qui se battent depuis le début", a-t-il conclu.

Le Président français a ajouté qu’il "pensait" appeler Volodymyr Zelensky dans la soirée, à la suite de son accrochage avec Donald Trump.

- Une rencontre sous haute tension à la Maison-Blanche

L’échange tendu entre Trump et Zelensky, ce vendredi, a conduit à l’annulation d’une conférence de presse conjointe ainsi qu'à la non-signature d’un accord sur les terres rares, prévu ce jour-là.

Selon les informations rapportées par la chaîne américaine Fox News, la discussion entre les deux dirigeants, qui s’est déroulée dans le bureau Ovale, aurait été marquée par de vives tensions. À l’issue de cette rencontre, Donald Trump a pris la parole sur son réseau Truth Social, déclarant que "Zelensky n’est pas encore prêt pour la paix" et qu’il "a manqué de respect au Bureau ovale".

Cette déclaration a été suivie par une annonce officielle de la Maison-Blanche confirmant l’annulation de la conférence de presse et de l’accord sur les terres rares. Zelensky a ensuite quitté les lieux sans faire de déclaration publique.

- Relation tendue

Pour rappel, les relations entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky sont tendues. Dans un contexte international difficile, marqué par des débats sur l’engagement occidental en Ukraine, certaines déclarations du Président américain Donald Trump ont semé l’inquiétude en Europe. Qualifiant récemment le président ukrainien Volodymyr Zelensky de « dictateur », Trump a également suggéré que le soutien américain à l’Ukraine pourrait être revu à la baisse, ce qui a provoqué une réaction quasi unanime des dirigeants européens.

Face à ces préoccupations, Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont réaffirmé leur soutien à Kiev et appelé à des garanties de sécurité renforcées pour l’Europe. Les deux dirigeants se sont rendues à Washington cette semaine pour des discussions avec Donald Trump, visant à clarifier la position des États-Unis et à coordonner les efforts internationaux pour une sortie de crise.