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Ukraine : La ville de Kharkiv porte les profonds stigmates de la guerre avec la Russie

- Les habitants ne sont toujours pas revenus dans leur ville depuis le déclenchement de la guerre contre l'Ukraine par Moscou, il y a 106 jours

Davit Kachkachishvili  | 09.06.2022 - Mıse À Jour : 09.06.2022
Ukraine : La ville de Kharkiv porte les profonds stigmates de la guerre avec la Russie

Kharkivs ka Oblast

AA / Kharkiv, Ukraine / Davit Kachkachishvili

Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, porte les stigmates des violents bombardements subis depuis que les forces russes ont déclenché la guerre contre l'Ukraine le 24 février.

Les frappes de missiles russes visant les bâtiments publics et les résidences du centre-ville et des banlieues ont entraîné d'importantes destructions dans la ville de Kharkiv, située au nord-est du pays, à environ 30 kilomètres de la ligne de front.

Bien que 106 jours se soient écoulés depuis le déclenchement de la guerre, les personnes évacuées de la région n'ont pas pu retourner dans leur ville en raison de la poursuite des attaques russes, tandis que de nombreux soldats et véhicules blindés sont encore visibles dans le centre-ville.

Les bâtiments publics, les universités, les magasins et autres entreprises de Kharkiv sont globalement fermés, mais certains marchés et stations-service des quartiers périphériques de la ville continuent de proposer des services.


- Saltivka : Quartier fantôme de Kharkiv


Saltivka, un grand quartier résidentiel situé dans la région nord-est de Kharkiv, a été réduit en ruines par les frappes aériennes menées par les Russes contre la ville dans les premiers jours de la guerre.

Le quartier, qui a subi les dégâts les plus importants en raison des frappes aériennes russes, est devenu un quartier fantôme.

Certains résidents, sous le bruit incessant des explosions, tentent de sauver certains de leurs biens de leurs maisons en ruines.

Lidya Smokovich, 67 ans, qui s'était réfugiée dans une autre partie de Kharkiv en raison des frappes russes, s'est rendue, après une longue période, avec son mari dans sa maison sinistrée située dans le quartier.

"Personne ne s'attendait à ce que la Russie puisse nous faire ça. Au début, nous pensions que ce serait court, mais malheureusement, la guerre s'est prolongée", a déclaré Lidya Smokovich à l'Agence Anadolu.

Nina Konyakhina, une habitante du district âgée de 68 ans, a déclaré qu'elle et son mari se sont cachés pendant les 12 premiers jours de la guerre dans le cellier de leur maison.

"Après un certain temps, il n'était plus possible de rester dans le cellier non plus. Quand il y a eu une explosion au huitième ou neuvième étage du bâtiment, la porte du cellier s'est effondrée et nous avons dû partir", a-t-elle expliqué.

Et d’ajouter : "Il faisait très froid car c'était l'hiver. Les attaques étaient quotidiennes et nous ne dormions presque pas".


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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