Ukraine : la France évoque un « groupe de travail » de sécurité en association avec la Türkiye
- « L'objectif est de trouver une solution d’ici au Conseil européen de mi-décembre », indique le porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
Istanbul
AA / Istanbul / Adama Bamba
La France a réaffirmé jeudi, lors du point de presse du Quai d’Orsay animé par Pascal Confavreux, porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, sa volonté d’œuvrer pour « une paix juste et durable » en Ukraine.
Une paix qui « devra reposer sur des garanties de sécurité solides et crédibles pour l’Ukraine, afin de dissuader toute agression future par la Russie, et qui respecte la souveraineté des États ».
Confavreux a indiqué que l’« objectif est de trouver une solution d’ici au Conseil européen de mi-décembre ». Dans cette perspective, un groupe de travail sur les garanties de sécurité a été créé, « piloté par la France et par le Royaume-Uni, en association étroite avec la Türkiye, et, pour la première fois, avec la participation directe des États-Unis, afin de finaliser précisément les contributions de chacun à ces garanties ».
La coalition des volontaires a réitéré le même message : une paix durable « ne saurait être une capitulation de l’Ukraine ». Selon Confavreux, « une capitulation ukrainienne donnerait à la Russie toute liberté de poursuivre sa guerre et de mettre en danger la sécurité de l’Europe entière ». Il a souligné qu’« il n’existe aujourd’hui aucune volonté russe d’aller vers un cessez-le-feu », comme le prouvent les dernières frappes, notamment celles de la nuit du 24 au 25 novembre visant les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Le porte-parole a rappelé à cette occasion « la solidarité de la France avec le peuple ukrainien » et affirmé que Paris poursuit sa mobilisation selon trois axes, dont « le soutien continu à l’Ukraine ».
Sur la question des avoirs russes gelés, il a insisté : « Personne ne décidera à la place des Européens de ce qui les concerne », notamment concernant l’utilisation de ces actifs. Il a indiqué qu’un accord européen se dessine pour « sécuriser les financements destinés à l’Ukraine, donner de la visibilité à Kiev, tout en maintenant la pression sur la Russie ».
« La France prendra toute sa part », a-t-il assuré, rappelant que Paris restera engagée « aussi longtemps qu’il le faudra » pour contrer « la guerre d’agression de la Russie ».
-La France condamne les attaques russes visant les journalistes
Interrogé sur « les attaques russes visant les journalistes » après la mort du photographe français Antony Lalican, Pascal Confavreux a dénoncé le ciblage délibéré de la presse.
« La France condamne le fait que la Russie prenne pour cible les journalistes dans le cadre de sa guerre d’agression contre l’Ukraine », a-t-il déclaré.
Selon lui, « les attaques de drones se multiplient, rendant le terrain encore plus dangereux, voire impraticable. C’est cette tactique russe qui a coûté la vie à Antony Lalican en octobre dernier ».
Depuis près de quatre ans, « cette stratégie a coûté la vie à 16 journalistes, dont 4 Français, tombés sous le feu russe », a rappelé le porte-parole.
La France a officiellement demandé des explications à l’ambassade de Russie concernant l’attaque ayant tué Antony Lalican, mais « la partie russe n’a pas fourni de réponse satisfaisante », a-t-il regretté.
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