AA / Paris / Ümit Dönmez

Le chef de la Diplomatie française Jean-Noël Barrot dénonce une « barbarie sans limite » après une nouvelle attaque russe contre l’Ukraine.

Dans un message publié sur le réseau X ce vendredi, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères affirme que cette offensive, lancée « en pleine nuit contre l’Ukraine », avait pour « seul objectif : tuer massivement des civils ». Il appelle la communauté internationale à « se lever » face à cette intensification de la violence.

Par voie d’un communiqué, les autorités ukrainiennes ont déclaré que plus de 550 armes aériennes, incluant missiles balistiques, missiles de croisière et drones explosifs, ont été tirées par la Russie dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs régions ont été visées, notamment Kiev, Lviv, Dnipro, Zaporijia et Kharkiv. Au moins 23 personnes ont été blessées dans la capitale, selon le maire Vitali Klitschko, dont certaines grièvement.

Les images diffusées montrent d’importants incendies, en particulier dans les quartiers résidentiels de la capitale. Des infrastructures civiles ont été endommagées, entraînant des coupures d’électricité dans plusieurs secteurs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué une « nuit difficile et sans sommeil », dénonçant une stratégie russe de terreur à grande échelle.

Cette attaque survient quelques jours seulement après une précédente salve d’ampleur, qui avait déjà fait 10 morts et plusieurs dizaines de blessés à travers le pays. Le ministère de la Défense ukrainien dénonce une volonté délibérée de frapper les infrastructures énergétiques et les zones densément peuplées.

Jean-Noël Barrot a récement réaffirmé le soutien de la France à l’Ukraine et plaidé pour un renforcement des livraisons de matériel de défense antiaérienne. Il a également appelé à durcir les sanctions contre Moscou.

Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.

La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.

La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".

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