Trump : Israël doit « prendre une décision » concernant Gaza après l'échec des pourparlers sur le cessez-le-feu
- Le président américain s'engage à augmenter l'aide à Gaza face à la crise humanitaire

Istanbul
AA / Istanbul / Asiye Latife Yilmaz
Le président américain Donald Trump a déclaré, dimanche, qu'Israël « devra prendre une décision » concernant sa prochaine action à Gaza suite à l'échec des pourparlers sur le cessez-le-feu.
Faisant référence aux négociations sur les captifs israéliens, Trump a souligné l'urgence d'obtenir leur libération, affirmant que le Hamas avait « durci » sa position et ajoutant : « Ils ne veulent pas les rendre, et donc Israël va devoir prendre une décision ».
« Je sais ce que je ferais, mais je ne pense pas qu'il soit approprié que je le dise. Mais Israël va devoir prendre une décision », a déclaré Trump lors d'une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Écosse.
Un accord avec le Hamas pourrait être possible une fois que le nombre de captifs aura été réduit, a-t-il ajouté : « Une fois qu'ils les auront relâchés, ils auront l'impression que c'en sera fini d'eux ».
« Nous avons donné 60 millions de dollars il y a deux semaines » pour la nourriture à Gaza, a déclaré Trump, se plaignant que « personne ne l'a reconnu, personne n'en parle. On se sent un peu mal quand on fait cela et que d'autres pays ne donnent rien ».
Il a ajouté que sans l'aide américaine, les habitants de Gaza « seraient morts de faim » et a accusé le Hamas de voler l'aide, affirmant : « Une grande partie de cette nourriture est volée par le Hamas... ils la volent et la revendent ».
Il a déclaré que les États-Unis enverraient davantage d'aide à Gaza et a exhorté les autres pays à faire de même, ajoutant que la situation à Gaza « n'est pas un problème américain, c'est un problème international ».
L'envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, avait précédemment annoncé que la délégation américaine quitterait le Qatar et retournerait à Washington, DC, après que la réponse du Hamas a montré un « manque de volonté » pour un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza. Il a ajouté que les États-Unis allaient désormais envisager des « options alternatives » pour récupérer les prisonniers et stabiliser la Bande de Gaza.
Depuis le 2 mars, Israël rechigne à mettre en œuvre un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers avec le Hamas, tout en maintenant les points de passage de Gaza fermés et en empêchant des centaines de camions d'aide d'entrer dans l'enclave assiégée.
Faisant fi des pressions internationales en faveur d'un cessez-le-feu, Israël mène sa guerre génocidaire contre Gaza depuis la fin de l'année 2023, tuant plus de 59 800 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Les décès dus à la faim ont fortement augmenté ces dernières semaines en raison du blocus qui dure depuis des mois et de la mauvaise gestion des opérations d'aide par la très controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF).
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave, depuis maintenant deux ans.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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