AA/ Mohamed Fahd

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed ben Abdel Rahman, a déclaré que le président américain, Donald Trump, convient avec l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, de l'inutilité de la Crise du Golfe et de la nécessité d'y mettre fin.

C’est ce qui ressort des déclarations du chef de la diplomatie qatarie accordées à la chaîne américaine "Fox News" en marge de la visite entamée par l’Emir du Qatar aux Etats-Unis.

"Ce blocus ainsi que la Crise sont inutiles, le président Trump en convient avec l’Emir. Ils conviennent tous deux de la nécessité d'y mettre fin et de rétablir l’unité des pays du Golfe", a déclaré ben Abdel Rahman.

Le ministre qatari a ajouté que "la Crise a été déclenchée par une attaque électronique qui a ciblé l’Agence de presse qatarie (QNA, Officiel)".

"Ceci prouve que les raisons de cette Crise sont fragiles et infondées. Isoler le Qatar n’est pas la solution", a-t-il renchéri.

Doha affirme que QNA avait fait l’objet, le 24 mai, d’une cyberattaque marquée par la diffusion de fausses déclarations de l’Emir, à l'origine du déclenchement de la Crise du Golfe.

Interrogé sur les pays boycotteurs du Qatar qui revendiquent l’interdiction des Frères musulmans et accusent Doha de soutenir le terrorisme, ben Abdel Rahman a répondu : "Le Qatar n'a jamais soutenu le terrorisme et ne tolérera jamais ceux qui le financent. Il s’agit d’accusations mensongères exprimées par les pays boycotteurs du Qatar".

"Ils [les Etats boycotteurs du Qatar] nous accusent d’appuyer les Frères musulmans, alors que ces derniers dont partie des systèmes politiques dans leurs pays", a souligné le ministre qatari des Affaires étrangères.

Il est à noter que le parti politique bahreïni Al Islah (la Réforme) lié idéologiquement au Frères musulmans est impliqué dans l’action politique au Bahreïn à travers sa branche politique Al-Menbar Islamic Society qui n'est pas opposée au pouvoir.

"Ils [le Quatuor boycotteur de Doha] œuvrent continuellement pour provoquer le Qatar et porter atteinte à sa souveraineté, ce que le Qatar n’acceptera jamais", a précisé le chef de la diplomatie qatarie.

Il a, d’autre part, souligné que "le Qatar n'est pas disposé à gaspiller la richesse et les ressources du peuple pour leurs aventures politiques".

Evoquant la crise syrienne, ben Abdel Rahman a fait savoir que "Doha convient avec Washington de la nécessité d'empêcher le Régime syrien de tuer le peuple syrien".

"Quelle que soit la décision qui sera prise pour sauver les civils syriens, nous l'appuierons. C'est ce que nous clamons depuis 7 ans", a-t-il conclu.