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Trump envisage de lever les sanctions américaines contre la Syrie et espère un « nouveau départ » avec Damas

- « Nous allons devoir prendre une décision sur les sanctions, que nous pourrions très bien alléger. Nous pourrions les lever pour la Syrie parce que nous voulons lui donner un nouveau départ », a déclaré le président américain

Michael Gabriel Hernandez  | 12.05.2025 - Mıse À Jour : 12.05.2025
Trump envisage de lever les sanctions américaines contre la Syrie et espère un « nouveau départ » avec Damas

Washington DC

AA / Washington / Michael Hernandez

Le président Donald Trump a déclaré, lundi, qu'il envisageait de lever les sanctions américaines contre la Syrie, car il souhaite créer un « nouveau départ » pour Damas.

Donald Trump a déclaré que le président turc Recep Tayyip Erdogan lui avait demandé de lever les sanctions économiques américaines contre la Syrie, et a évoqué les discussions en cours avec Ankara sur la situation dans le pays après la chute du régime d'al-Assad en décembre.

« Nous allons devoir prendre une décision sur les sanctions, que nous pourrions très bien alléger. Nous pourrions les lever pour la Syrie parce que nous voulons lui donner un nouveau départ. Le président Erdogan m'a interpellé à ce sujet, de nombreuses personnes m'ont interpellé à ce sujet », a déclaré Trump aux journalistes à la Maison Blanche.

« La façon dont nous leur imposons des sanctions ne leur permet pas vraiment de prendre un nouveau départ. Nous voulons donc voir si nous pouvons les aider. Nous prendrons cette décision », a-t-il ajouté.

Ces déclarations sont le dernier signe en date que l'Occident pourrait bientôt lever ses sanctions à l'encontre de la Syrie, qui cherche à se reconstruire après près de 15 ans d'une guerre civile dévastatrice.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré, mercredi, que l'UE lèverait progressivement ses sanctions à l'encontre de la Syrie.

« J'ai dit au président que s'il continuait sur sa voie, nous continuerions sur la nôtre : d'abord, en levant progressivement les sanctions économiques européennes », a déclaré Macron alors qu'il accueillait le président syrien Ahmed al-Charaa à Paris.

Il a ajouté que l'Union européenne entamerait un « processus de persuasion » avec les États-Unis, afin qu'ils puissent s'engager sur la même voie que Washington, et que l’UE travaillerait également avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour établir un cadre régional permettant à la Syrie « de voir revenir ses talents et ses forces vives ».

« Pour cela, il faudra apporter des garanties sur la bonne utilisation des fonds internationaux. La France veillera à ce que les priorités qu'elle juge essentielles soient prises en compte dans ce cadre, car, comme je l'ai dit, la stabilité et l'unité de la Syrie sont aussi essentielles pour la stabilité du Moyen-Orient », a déclaré Macron.

Le président français a réaffirmé qu'il plaiderait pour que les sanctions, imposées sous l'ancien régime d'al-Assad, « ne soient pas renouvelées » et qu'il travaillerait activement avec certains États membres qui pourraient avoir encore quelques « réticences ».


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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