AA / Washington / Michael Hernandez

Le président américain Donald Trump a déclaré mardi qu’il traiterait le Canada « équitablement » lors de la visite du Premier ministre Mark Carney, tout en reconnaissant que les tarifs douaniers devraient rester en vigueur à un certain niveau.

Trump a rappelé que les deux voisins nord-américains ont toujours appliqué des droits d’importation l’un envers l’autre et a suggéré qu’Ottawa avait historiquement imposé des tarifs très élevés sur les produits agricoles américains. Il a précisé que cette question serait abordée lors de discussions à huis clos, tout en soulignant que les tarifs constituent « une affaire mutuelle ».

« Nous allons avoir des tarifs entre le Canada et nous, et vous savez qu’ils en ont avec nous », a déclaré Donald Trump aux journalistes depuis le Bureau ovale. « Nous allons traiter les gens équitablement. Nous allons surtout traiter le Canada équitablement. Mais je n’arrive pas à croire que cela ait pris autant de temps alors que nous sommes taxés et que nous ne les taxons pas. »

Alors que plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Corée du Sud et le Japon, ont conclu des accords pour réduire les tarifs imposés par Trump peu après son arrivée au pouvoir, le Canada n’en fait pas partie. Il fait actuellement face à un tarif de 35 % sur la plupart de ses produits, selon un décret signé par le président américain.

Interrogé sur l’absence d’accord avec le Canada après les pactes conclus avec le Royaume-Uni et l’UE, Trump a répondu que ces accords avaient été facilités par le fait que ces pays ne sont pas situés à proximité immédiate. « Cela rend, dans bien des cas, les choses beaucoup plus simples et faciles », a-t-il expliqué.

« C’est un accord compliqué, peut-être plus compliqué que tout autre accord commercial que nous ayons », a-t-il ajouté. « Nous avons un conflit naturel, mais aussi un amour mutuel. Nous avons un grand amour l’un pour l’autre. »

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a souligné que le Canada reste le deuxième partenaire commercial des États-Unis et la première source d’investissement étranger, avec près d’un demi-billion de dollars investis au cours des cinq dernières années.

« Nous faisons beaucoup de commerce transfrontalier et coopérons dans de nombreux domaines », a déclaré Carney.

« Comme l’a dit le président, il y a des domaines où nous sommes en concurrence et où nous devons parvenir à un accord qui fonctionne. Mais il y a davantage de domaines où nous sommes plus forts ensemble, et c’est là que nous nous concentrons. Nous allons obtenir le bon accord, le bon accord pour l’Amérique, et évidemment, de mon point de vue, le bon accord pour le Canada. »

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore