Tribunal de Gaza : les premières sessions se poursuivent à Sarajevo pour enquêter sur les événements à Gaza
- Lors de la deuxième journée, les participants ont discuté des "Relations internationales et de l'ordre mondial", abordant les crimes de guerre israéliens à Gaza

Sarajevo
AA / Sarajevo
Les premières sessions publiques du Tribunal de Gaza, destiné à enquêter sur les dimensions juridiques, politiques et éthiques des événements qui se déroulent à Gaza sous les attaques israéliennes, se poursuivent à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine.
Lors de la deuxième journée des sessions, des universitaires, intellectuels, défenseurs des droits de l'homme ainsi que des représentants des médias et des ONG se sont réunis pour discuter des "Relations internationales et de l'ordre mondial", abordant les crimes de guerre israéliens à Gaza.
Les discussions se poursuivent à l'Université internationale de Sarajevo (IUS), avec des thèmes variés tels que l'économie politique du génocide et la destruction de Gaza, le crime de la famine, le système international à l'ère du génocide, les tribunaux populaires, ainsi que la criminalisation des protestations étudiantes.
Les sessions ont vu la participation d’experts et de témoins du génocide, incluant des personnalités comme Lara Elborno, Hilal Elver, David Whyte, Penny Green, Mazin Qumsiyeh, Sami Al Arian, Azzam Tamimi, Noura Erakat, Craig Mokhiber, Phyllis Bennis, Michelle Burgis-Kasthala, Gianni Tognoni, Ramzy Baroud, Haidar Eid et Asmer Safi. Richard Falk, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies pour la Palestine et l’un des leaders de l’initiative du Tribunal de Gaza, a également pris part à la première partie de la session en ligne.
- La "Déclaration de Sarajevo" à venir
Dans le cadre du programme, des panels tels que "Réalisme politique et géopolitique contemporaine" et "L’économie politique du génocide" ont été organisés, ainsi qu’un panel spécial intitulé "De Srebrenica à Gaza".
Le dernier jour du Tribunal de Gaza verra la présentation publique de la "Déclaration de Sarajevo", une déclaration élaborée avec la contribution de tous les participants.
L’événement est soutenu par le Forum des jeunes de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), qui rassemble 66 organisations de jeunesse, dont 50 organisations de pays membres et 16 représentants de minorités musulmanes.
- Décision finale à Istanbul
L’initiative du Tribunal de Gaza a été fondée à Londres en novembre 2024 par un groupe d’académiciens, intellectuels, défenseurs des droits de l'homme et représentants d'ONG, en raison de l'"échec complet de la communauté internationale à appliquer le droit international à Gaza".
La session finale aura lieu à Istanbul en octobre, où un panel composé d'experts en droit, culture, politique et société civile écoutera les témoignages des victimes et des témoins, avant de dévoiler un projet de décision finale. Des décisions spéciales, incluant des recommandations et des autorisations supplémentaires, seront également annoncées en fonction des évolutions récentes de la situation.
- Création du Tribunal de Gaza pour examiner la situation à Gaza
Le Tribunal de Gaza a été créé pour enquêter sur les violations graves des droits humains et les crimes internationaux, y compris le génocide, commis par Israël depuis le 7 octobre dernier.
Cette initiative a été portée par des défenseurs des droits humains, des experts en droit international et des organisations qui se consacrent à la défense des droits humains à Gaza. Le tribunal se distingue par son objectif de mettre en lumière les violations massives des droits des Palestiniens et de capter l'attention de la communauté internationale.
Les sessions seront consacrées à aborder la crise humanitaire à Gaza, la responsabilité des crimes de guerre israéliens et à entendre les témoignages des victimes et des organisations de la société civile. Israël sera jugé par contumace pour son implication dans des crimes de guerre et de génocide à Gaza.
Le Tribunal de Gaza se distingue par sa volonté de mener ses enquêtes en toute transparence, indépendamment des pressions internationales, dans un calendrier précis, et dans le but d’accélérer les processus judiciaires souvent ralentis par des influences politiques au sein des institutions judiciaires internationales telles que la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ). Ce tribunal n’a pas vocation à concurrencer ces institutions, mais à les soutenir en produisant des résultats juridiques fiables et en créant une prise de conscience mondiale.
* Traduit du Turc par Adama Bamba