Tensions Chine-Japon : Pékin réaffirme ses revendications sur les îlots disputés
- La déclaration chinoise sur Diaoyu Dao, également connue sous le nom d’îles Senkaku, intervient après les propos du Première ministre japonaise du 7 novembre sur Taïwan
Istanbul
AA / Istanbul / Berk Kutay Gokmen
La Chine a réaffirmé lundi ses revendications sur les îlots disputés de Diaoyu Dao, également connus sous le nom d’îles Senkaku, alors que ses tensions avec le Japon se poursuivent au sujet de Taïwan.
« Diaoyu Dao et ses îles affiliées sont le territoire de la Chine depuis l’Antiquité. La souveraineté de la Chine sur Diaoyu Dao repose sur une histoire claire et un fondement juridique solide », a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Connus sous le nom de Diaoyu Dao par la Chine et Senkaku par le Japon, ces îlots sont contrôlés par Tokyo, mais revendiqués par Pékin.
« De nombreuses preuves existent, notamment dans les archives diplomatiques japonaises, les cartes et les écrits des historiens », a ajouté Lin lors d’une conférence de presse à Pékin, qualifiant les revendications japonaises sur ces îlots d’« illégales ».
Il répondait à une question sur l’ajout par le Japon de trois ensembles de « documents » au Musée national du territoire et de la souveraineté à Tokyo, présentés comme des « preuves » à l’appui de ses revendications, selon la transcription officielle diffusée par Pékin.
Cette déclaration intervient après les propos du 7 novembre de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, selon lesquels une attaque chinoise contre Taïwan pourrait légalement constituer une « situation menaçant la survie », permettant potentiellement au Japon « d’exercer son droit à la légitime défense collective ». Ses propos avaient alors exacerbé les tensions entre les deux pays.
La Chine avait vivement critiqué ces déclarations, et des centaines de milliers de touristes chinois auraient annulé leurs voyages au Japon. Tokyo a indiqué que Pékin avait également suspendu les importations de produits de la mer japonais et reporté une réunion trilatérale des ministres de la Culture avec le Japon et la Corée du Sud, une décision critiquée par le Japon.
La semaine dernière, Takaichi avait déclaré qu’il était de sa « responsabilité » de protéger et de maximiser les intérêts nationaux du Japon en entretenant de bonnes relations avec la Chine par le dialogue, précisant que ses propos du 7 novembre répondaient « sincèrement » à une question spécifique sur la possible réaction du Japon en cas d’urgence liée à Taïwan.
Mais Lin a affirmé lundi que « le Japon a tergiversé pour minimiser la situation tout en continuant sur une mauvaise voie. La Chine ne l’acceptera absolument pas. Sur les questions de principe, une attitude évasive ne mènera nulle part ».
« Nous exhortons la partie japonaise à tirer les leçons de l’histoire, à faire son introspection, à prendre au sérieux ce qu’elle a entendu de la Chine, à simplement retirer les remarques erronées comme il se doit et à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements politiques envers la Chine », a-t-il ajouté.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
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